Dans le dur jusqu’à la trêve hivernale, les Eschois vont nettement mieux depuis la reprise. Au point de faire tomber le leader Berchem ce samedi ?
À la mi-décembre, à l’heure de partir en pause pour plusieurs semaines, le Handball Esch affichait un bilan famélique devant les membres du «Big Four» : cinq revers et un match nul – contre Käerjeng. Un rendement loin de celui qui était le sien lors des saisons précédentes.
La raison? Le quintuple champion en titre a notamment connu un mercato estival mouvementé dans le sens des départs. En plus du changement d’entraîneur – Adrian Stot a succédé à Danijel Grgic –, plusieurs cadres des dernières campagnes ont raccroché ou changé de crémerie. Ainsi, les emblématiques Martin Muller et Sacha Pulli ont mis un terme à leur carrière, Jacques Tironzelli a décidé d’arrêter et le Slovène Miha Pucnik a rejoint le HBK.
Alors forcément, ces premiers mois marquant cette transition n’ont pas franchement été simples. «On a eu des matches très durs, très difficiles au début. On n’était pas non plus habitués à en perdre autant d’affilée», confie d’ailleurs Tom Krier. Mais ça, c’était avant. Puisque depuis la fin de la trêve hivernale, les Eschois ont retrouvé des couleurs.
D’abord proches de jouer un mauvais tour au HB Dudelange, Moritz Barkow et compagnie ont par la suite dompté les Red Boys puis signé une belle remontada face aux Bascharageois. «On joue de mieux en mieux ensemble et beaucoup plus de joueurs savent maintenant qu’ils doivent prendre des décisions, souligne l’ailier droit. Je suis content parce qu’on l’a mérité. Ce n’est pas qu’on jouait mal à chaque match, mais on avait des phases où l’on n’était pas bien.»
Un renfort de poids avec Jokic
Outre un collectif de plus en plus homogène et des jeunes joueurs qui prennent davantage leurs responsabilités, un autre élément peut expliquer cette bonne dynamique du moment : il s’agit d’Ognjen Jokic (32 ans). Débarqué au club voici plusieurs mois, l’arrière gauche (ex-Differdange) qui prenait déjà part aux séances d’entraînement en fin d’année dernière, a fait ses premiers pas en compétition officielle avec sa nouvelle formation fin janvier. Et en l’espace de trois rencontres, le Serbe, meilleur marqueur de son équipe sur cette période, a scoré à 21 reprises.
«C’est un très bon joueur et donc un bon renfort pour nous. Il nous manquait un tireur, quelqu’un qui sait aussi gérer les changements de rythme. Et avec son expérience, il le fait bien. En plus, il s’est bien intégré à l’équipe. Même après les entraînements, il reste avec nous, il ne rentre pas tout de suite chez lui», indique l’international luxembourgeois. Et de poursuivre : «La cohésion d’équipe, c’est quelque chose de très important. La plupart des gens voient les choses du terrain, mais ce qu’il se passe en dehors, c’est tout aussi important.»
La demi-finale de Coupe dans un coin de la tête
Avec ces deux succès consécutifs, Esch a repris «confiance pour la suite», se relançant par la même occasion dans la course à l’Europe – voire même au podium. Sans oublier de cibler la demi-finale de la Coupe de Luxembourg contre le HBD programmée le 25 avril, l’un des objectifs annoncés du finaliste malheureux – défaite aux tirs au but – de la précédente édition. Mais d’ici là, les Eschois ont six matches de championnat à disputer, à commencer par le premier face au leader Berchem, actuellement sur une série de 12 victoires en Axa League, pour le compte de la deuxième journée des play-offs, samedi.
«On s’attend à un match dur et assez physique. Ils ont une très bonne équipe, jouent ensemble depuis longtemps et cette année, ils sont plus constants. En plus, c’est toujours difficile d’aller jouer là-bas, mais on y va en ayant confiance. On va faire de notre mieux pour gagner parce que ce serait deux points importants pour nous», déclare Tom Krier.
Qui conclut : «Les autres équipes ont de nouveau peur de jouer contre nous et peut-être de laisser des points. Surtout qu’on ne s’avoue jamais vaincu. C’est aussi l’esprit du Handball Esch.»