Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En cas de succès samedi dans la salle des Red Boys, les Berchemois feraient un très grand pas vers le titre, à une semaine de leur déplacement sur le parquet de leur autre poursuivant, le HBD.
À sept journées de la fin du championnat, le tableau est simple : le leader Berchem compte huit points d’avance sur les Red Boys ainsi que sur Dudelange, ses deux principaux poursuivants, chez qui les Berchemois se rendent lors des deux prochaines échéances.
Mais avant de penser à la deuxième (celle de la consécration après 13 ans d’attente ?) au centre sportif René Hartmann face aux Dudelangeois, les protégés de Marko Stupar se déplacent, samedi soir, à Niederkorn pour y défier Differdange, renversé sur le gong par sa bête noire, le HB Esch, voici une semaine. Pourtant devant au score de deux buts à 1’30 » du terme de la partie, les hommes de Nikola Malesevic ont laissé échapper une victoire qui semblait leur tendre les bras.
Une bien mauvaise opération dans la course au sacre en sachant qu’il fallait à tout prix éviter de laisser de nouveaux points en cours de route, sous peine de voir les espoirs de titre s’éloigner encore un peu plus. D’autant que dans le même temps, le HCB faisait le job en venant à bout de Käerjeng, enchaînant ainsi un 14e succès consécutif. De quoi obtenir une balle de set ce week-end avant une potentielle balle de match à l’occasion du suivant ? «C’est surtout pour eux (les Differdangeois) que c’est un match décisif, pose le capitaine Ben Weyer. Ils savent très bien que s’ils ne gagnent pas, ils n’auront presque plus aucune chance de gagner le titre.»
Invaincu depuis le… 28 septembre
Et d’ajouter : «Comme on a quelques points d’avance, ça l’est un peu moins pour nous. Même si ça reste super important parce que ça fait longtemps qu’on n’a plus perdu et on ne sait jamais : une défaite ça peut impacter le mental.» Quand bien même, Berchem aurait largement le temps de voir venir. Il faut dire qu’en n’ayant plus connu le moindre revers en championnat depuis le… 28 septembre dernier, date de sa seule et unique défaite de l’exercice devant… les Red Boys – qui ont également éliminé les Berchemois en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg –, le leader s’est offert un matelas d’avance (très) confortable avant de «peut-être» vivre «le match le plus dur de (sa) saison». «Même s’ils ont concédé quelques défaites, individuellement ce sont les meilleurs joueurs du championnat. Comme équipe aussi, il y a des phases de jeu où c’est super fort», souligne le pivot.
Il n’empêche que l’international luxembourgeois et ses coéquipiers ne sont pas au sommet de l’AXA League depuis de nombreux mois par hasard. Eux aussi ont des qualités à revendre. «On joue ensemble depuis longtemps, on se connaît très bien. On a réussi à construire une belle équipe. Et même s’il arrive qu’on ne joue pas le meilleur handball l’une ou l’autre fois, on arrive quand même à gagner avec une performance qui n’est pas parfaite», explique Ben Weyer.
Et de conclure : «Notre plus grande qualité c’est notre collectif, aussi bien en attaque qu’en défense. Et puis normalement la solution, c’est aussi notre collectif. Mais quand ça ne fonctionne pas trop, les individualités prennent leurs responsabilités. Que ce soit Yann Hoffmann qui fait une saison de ouf, Raphaël Guden, Ben Majerus, Léon Biel, les jeunes ailiers et les gardiens aussi. Tout le monde en fait !» On l’a compris, à Berchem le danger peut venir de partout. La marque du futur champion ?
