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[Handball] Berchem à l’assaut de Hurry Up


Steve Moreira et Berchem savent qu'ils devront être capables d'accélérer le jeu par moments pour mettre à mal les Néerlandais. (photo Julien Garroy)

Avant d’affronter samedi soir les Néerlandais de Hurry Up en 32e de finale de la Challenge Cup, Steve Moreira se veut optimiste. D’autant que les deux buts de retard du match aller (32-30) ne sont pas insurmontables pour Berchem, devant son public…

Le Quotidien : Que vous inspire, avec le recul, cette courte défaite subie à Zwartemeer contre le Hurry Up (32-30)?

Steve Moreira : Je pense qu’on a plutôt bien géré notre affaire. On s’incline par deux buts alors qu’on pointait à quatre longueurs à cinq minutes de la fin. Bref, un tour ça se joue sur 120 minutes…

Finalement, cette défaite est un bon résultat?

Nous y sommes allés en ayant pour objectif d’entretenir l’espoir au match retour. Dans le pire des cas, il ne fallait pas s’incliner par plus de trois buts. C’est ce qu’on a fait.

L’exclusion de Karap, à moins d’un quart d’heure de la fin, vous a-t-elle déstabilisé?

Après sa sortie, nous n’avions plus aucun gaucher à la base arrière, ce qui facilitait le travail de la défense de Hurry Up. Durant les minutes qui ont suivi la sortie de Gabor (Karap), nous avons un peu accusé le coup et les Néerlandais en ont profité pour creuser un peu leur avantage. Mais on s’est bien repris sur la fin en utilisant notre 4-2.

Que vous inspire cette équipe de Hurry Up?

Elle possède trois bons joueurs étrangers, trois Lituaniens (NDLR  : Bernatavicius, Cibulskis et Trainavicius). Mais cette équipe est à notre portée. Samedi, il faudra qu’on se présente sur le parquet avec le même état d’esprit qu’à l’aller. C’est-à-dire avoir la même agressivité, la même envie. Surtout, cette envie de bien faire ne doit pas se transformer en quelque chose de négatif. Il ne faudra pas se mettre à douter si les choses ne se déroulent pas tout de suite comme voulu. Si on met le but qualificatif à la 59 e minute, ça me va très bien…

Pour cela, il faudra prendre le dessus sur une équipe comptant un sacré morceau…

(Rires) Le pivot, c’est un monstre (NDLR  : Cibulskis/1,99  m pour 140  kg)! Défendre sur lui, c’est très compliqué. Notre défense 6-0 avait plutôt bien fonctionné, même s’il avait quand même inscrit 7  buts. Il faudra être capable de le priver de ballons. Mais c’est vrai qu’on a été surpris en le voyant…

Vous n’étiez pas informé de sa présence?

On savait qu’ils avaient un bon pivot mais sur les matches qu’on a visionnés, il était absent… Maintenant, à l’aller, il a joué exclusivement en tant que pivot et c’est là qu’on a peut-être un bon coup à jouer. Sur les remontées de balle rapides, vu le temps qu’il met à quitter le terrain et changer avec son partenaire, il y a de l’espace à droite. Faudra essayer d’en profiter.

Au-delà de la Coupe d’Europe, cette rencontre n’a-t-elle pas un petit parfum de Benelux Cup?

Si, bien sûr. C’est un peu dans la tête de tout le monde. Sans même avoir besoin de le dire, je pense que tout le monde a envie de démontrer aux Néerlandais que nous ne sommes pas si petits que ça. Les sortir en serait le meilleur moyen.

C’est le retour de Berchem en Coupe d’Europe après trois années d’absence. Vous qui avez disputé les dernières, comment le vivez-vous?

Justement, c’est très intéressant car j’ai l’impression que nous sommes en train de rebâtir une équipe à Berchem. Une équipe qui correspond à ce qui a toujours fait la particularité de ce club.

La Coupe d’Europe et ses déplacements permettent justement de resserrer les liens. De créer de belles histoires. Comment s’est déroulé votre voyage aux Pays-Bas?

Nous sommes partis le vendredi à 14  h et nous sommes arrivés vers 20  h à Zwartemeer. Un village pas très loin de Maastricht.

Un village comme Berchem?

(Rires) Non, un vrai village avec des maisons et du terrain autour. Je n’ai pas vu le moindre immeuble. Par contre, j’ai vu des moulins dans les jardins… Nous avons logé dans l’hôtel qui est le sponsor du club adverse. On n’en a pas trop profité puisque nous sommes partis immédiatement après le match et sommes arrivés chez nous dimanche matin vers 6  h.

En cas de qualification, samedi soir, vous affronteriez les Norvégiens de Bergen…

(Il coupe) Oui, je sais mais on va déjà penser au match contre les Néerlandais. Chaque chose en son temps…

Charles Michel