Lewis Hamilton (Mercedes) a écrasé ses rivaux lors des qualifications du Grand Prix d’Australie samedi et marqué un peu plus son territoire face à son rival allemand Sebastian Vettel (Ferrari).
Cette 73e pole position de la carrière du quadruple champion du monde britannique, dont sept en Australie, lui permettra d’occuper la première ligne devant le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari). La deuxième ligne sera composée de Vettel et du Néerlandais Max Verstappen (Red Bull). A quelques secondes de la fin de la Q3, Hamilton a bouclé un tour canon (1 min 21 sec 164/1000e) lui permettant de creuser un gouffre de 664/1000e sur Räikkönen.
Il confirme ainsi que les très grandes qualités de sa nouvelle monoplace, associées aux siennes dans ce type d’exercice, vont continuer à faire des merveilles lors de la saison 2018. Celle du duel très attendu entre deux quadruples champions du monde, Hamilton contre Vettel.
Mais s’il veut à tout prix s’inscrire dans l’histoire de sa discipline, Hamilton a encore prouvé samedi qu’il ne s’embarrassait pas du respect de l’étiquette. Passe encore qu’il moque en conférence de presse un Räikkönen encore plus monolithique qu’à son habitude. Le natif de Stevenage, beaucoup plus réservé jeudi dans le même exercice, a cette fois pris un malin plaisir à tourmenter ses adversaires.
Pas de « bouton magique »
Il a démenti l’existence d’un « bouton magique » censé déclencher un mode spécial de son moteur en qualifications, ce qui donnerait un avantage décisif le samedi aux Flèches d’argent face à la concurrence. Dans une boutade, il avait pourtant récemment proposé de le rebaptiser en « party mode », soit « mode fête », un terme approprié pour cet habitué des night-clubs les plus branchés de la planète.
Rira bien qui rira le dernier dimanche à l’issue du GP, et le Britannique n’a certainement pas oublié qu’il s’était incliné devant Vettel à Melbourne l’an passé… alors qu’il avait signé la pole. D’autant que tout n’est pas noir du côté de la Scuderia: elle a distancé les Red Bull, ce qui n’était pas gagné. « Les choses seront plus serrées en course, où notre rythme est très proche de Mercedes sur les longs relais », a d’ailleurs souligné un Vettel stoïque, mais qu’on sentait agacé, avertissant même que « qui sème le vent récolte la tempête ».
Le Quotidien/AFP