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Gauthier Caron (FCD03) : « En Europe, tu rencontres des fourbes »


Équipé de son casque protecteur, Gauthier Caron a fait comme tous ses coéquipiers contre Louvain : il a coulé physiquement. (photo Mélanie Maps)

Les Differdangeois sont fatigués. Gauthier Caron, qui porte un casque depuis son déplacement en Turquie à Trabzon et rêve de poubelles pleines de glace, ne le cache pas. Pour l’ailier differdangeois, la mission au retour, ce jeudi (19h) au stade Josy-Barthel, s’annonce encore plus compliquée que face aux Néerlandais d’Utrecht en 2013. Éliminer Trabzonspor dans ce 2e tour de l’Europa League ? Ce serait énorme.

Le Quotidien : Fatigué ?

Gauthier Caron : Moi, j’aurais envie de vous répondre que ça va. Mais on ne peut pas nier qu’il y a la fatigue du voyage. Alors rejouer contre Louvain, ça nous laisse dans le vif du sujet, ça nous remet les pieds sur terre aussi, mais il aurait bien fallu deux ou trois jours de récup’ après un déplacement comme celui de la Turquie. Contre Louvain, on a pris des «buts casquettes» parce qu’à chaque duel, on avait deux secondes de retard. Du coup, on a fait des kilomètres.

Trabzonspor est déjà arrivé à Trèves depuis deux jours. Le moyen idéal pour s’épargner les jambes lourdes?

C’est juste une question de moyens. Eux sont pros, nous pas. Ça peut faire la différence. Après, aurait-on été meilleurs là-bas si nous avions eu des conditions similaires? Oui, si tu pars deux ou trois jours plus tôt, tes jambes sont peut-être un peu plus fraîches, mais à l’aller, c’est surtout la solidarité de l’équipe qui a fait la différence.

Et au retour, ça ne va pas commencer à peser dans les jambes, cette accumulation de matches saupoudrée d’un peu de Louvain?

On va faire en sorte de bien récupérer. Le programme, on le fait au jour le jour. Pour les plus fatigués, c’est décrassage et remise à neuf chez le kiné. Et puis, on a les poubelles de glace. Quand tes jambes sont bien lourdes, ça fait du bien d’y passer deux minutes.

Vous avez toujours mal au crâne après vous être fait poser trois points de suture à Trabzon à la suite d’un coup de coude?

C’est passé à dix centimètres de mon œil maximum. Et si vous me demandez si c’est volontaire, je vous réponds que c’était le troisième coup de coude face au même adversaire (NDLR  : Musa Nizam, l’arrière gauche). Je me suis dit « ça va bien finir par péter », mais comme l’arbitre n’était pas décidé à lui mettre un carton jaune… Il l’a sorti quand il a vu que je pissais le sang.

Les coups de coude, vous ne vous attendiez pas plutôt à les prendre au Pays de Galles, contre Bala Town?

Bah, il n’y en a qu’un qui distribuait des coups, le mien. Il se disait qu’il fallait bien qu’il la touche une fois, la balle… Moi, la seule vengeance que je peux espérer contre lui, c’est de l’éliminer. De toute façon, en Europe, tu en rencontres, des fourbes comme ça…

Qui a pris le plus cher de la part du vestiaire? Vous et votre casque ou Ante Bukvic et son masque?

Mais Ante, il ne le porte déjà plus son masque. Moi, déjà à la pause, j’ai pris cher. Mais j’espère que je n’en aurai plus besoin jeudi et que ça aura cicatrisé. Je n’ai pas envie de jouer avec, il fait trop chaud là-dessous, on dirait que ta tête va exploser. Si je peux éviter de le porter, ça m’arrange.

Votre mission, jeudi, sera-t-elle plus compliquée que face à Utrecht il y a deux ans?

Oui. Ça relève de l’exploit. Il faut qu’on gagne 2-0!

Ou faire comme contre Tromsø en 2013. Se contenter du 1-0, mais cette fois, gagner la séance de tirs au but…

Mais tenir les prolongations et une séance de tirs au but contre une équipe comme ça, c’est quasiment impossible. En plus, Trabzonspor, là-bas, nous a pris à la légère. Ils ne pensaient pas qu’on serait si bien organisés. Nous, en tout cas, si on ne fait pas ce qu’il faut, on risque de prendre cher.

Ce sera plus dur à faire au Barthel?

Si on joue chez nous, à Differdange, on aura quoi au maximum? 2  500  personnes? Là, on peut espérer 5  000.

Oui, mais si ce sont 5  000  supporters turcs…

Peu importe, je préfère un stade en feu qui chante contre nous que personne dans les tribunes.

Julien Mollereau

Seulement 1500 billets vendus

Lundi soir, le FCD03 avait vendu quelque 1 500 billets seulement pour son match retour au stade Josy-Barthel contre Trabzonspor. Dont tout de même 1 000… pour le club turc.

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