Accueil | Sport national | [Futsal] Differdange doit lâcher 25 000 euros pour s’entraîner au Portugal

[Futsal] Differdange doit lâcher 25 000 euros pour s’entraîner au Portugal


Differdange va accomplir l'exploit de jouer les 16e de finale de la Coupe d'Europe, en 2021. Mais il faut une préparation...et un isolement (photo : Luis Mangorrinha).

[LIGUE DES CHAMPIONS DE FUTSAL] Bloqué par les mesures sanitaires, Differdange va séjourner plus de 15 jours à Ovar, un peu au sud de Porto, pour préparer son 2e tour.

Du 27 décembre au 13 janvier, la section futsal du FC Differdange 03 va s’exiler pour se donner une chance. Direction, pour une vingtaine de joueurs et leur staff, la commune d’Ovar, au bord de l’Atlantique, à une quarantaine de kilomètres au sud de Porto. C’est de là que, le 14, «capitaine Chalmandrier» et ses gars décolleront en direction de la République tchèque pour aller y défier Chrudim, le samedi 16. Après avoir dû affronter l’Helvecia London en France, à Cosnes-et-Romain au 1er tour, plus rien ne nous étonne.

C’était, disait le club, l’une des options envisagées en tout dernier recours. Force est de constater que c’était plus une précaution de langage qu’autre chose. Au regard de la situation sanitaire et des mesures restrictives décidées par le gouvernement (à son intransigeance du tour précédent est venue s’ajouter l’absence de dérogation pour pouvoir s’entraîner autrement que par groupes de quatre), il était évident que l’idée de sa section futsal de partir travailler au Portugal était d’une logique implacable. Restait à la rendre plausible sur le papier et c’est ce qu’ont fait Filipe Costa, le président de la section, et son staff, quitte à consentir «un trou dans le budget». On parle en effet d’un investissement total de quelque 25 000 euros pour se donner le droit de faire des séances d’entraînement journalières, voire de disputer des matches amicaux.

Un aller-retour pour…le jour de l’an

Avec tout ce que cela suppose comme organisation. Car si les employeurs ont consenti à libérer l’intégralité de l’effectif, si dix-neuf personnes participeront au stage dès le surlendemain de Noël, mais que… vingt-cinq décolleront de Porto pour aller disputer le match, si une partie des joueurs qui en font la demande seront autorisés à effectuer un bref aller-retour vers le Luxembourg afin de fêter le jour de l’an (départ le 30 décembre après trois jours de stage, retour le 1er janvier), les consignes sanitaires resteront celles, strictes, de l’UEFA. Isolement quasi total, tests réguliers…

C’est ce qu’avaient déjà dû faire les Differdangeois fin novembre, se coupant du monde et de leurs familles dans une auberge de Lasauvage, y vivant par petits groupes de quatre. Là, cela n’a plus rien de commun. Il leur faudra tenir plus de deux semaines et pour certains multiplier les vols et donc les tests. Même les joueurs que le club pourrait recruter en ce début d’année et qui rejoindraient l’effectif à Ovar devraient s’y coller au moins pour aller passer leur test médico-sportif au Grand-Duché. Une organisation de fou pour accéder au 3e tour et donc au top 16 européen. On appelle ça une opération commando.

Julien Mollereau

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.