Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
BGL LIGUE Après avoir fait revenir Steinbach de la Jeunesse et Vogel du Progrès, le Victoria vient de décider de relancer Davis Spruds, du Swift.
Davis Spruds n’est plus hesperangeois. L’ailier letton a décidé, cet hiver, de s’inscrire dans une tradition très rosportoise : le retour à la maison ! Et au moins pour les six prochains mois, il s’est remis à la disposition de Martin Forkel, absolument ravi de pouvoir étoffer son groupe avec un élément de valeur, d’autant que Kevin Marques va lui faire défection pour six à huit semaines en raison d’un problème au genou. «Davis va nous offrir plus d’options, notamment avec son jeu de tête, sur toutes les phases arrêtées», lâche le technicien allemand.
Spruds est un joli soubresaut supplémentaire de la politique sportive rosportoise, qui fait la part belle ces dernières années aux retours d’anciens joueurs, misant autant sur leur assimilation au club que sur leur envie évidente d’y revenir. L’instinct familial, quoi.
Lascak ? Il y a eu un avant et un après
Jean-Paul Kolbusch et son comité ont eu bien raison, finalement, de se fier à la réussite relative de la première grande tentative moderne de ce genre, même si elle n’aura été que partielle : Jeff Lascak. L’ancien buteur vedette du club, auteur de 41 buts en 47 matches de DN entre 2014 et 2016, va totalement se planter en allant chercher son bonheur ailleurs, à Differdange, où il souhaitait pourtant rêver plus grand : 6 matches et 171 minutes pour 0 but. Lascak plie bagage et revient sur les bords de Sûre devant cet échec total et reprend au moins pour un temps ses bonnes habitudes : 8 buts en 21 matches la première saison de sa deuxième vie rosportoise, avant de s’effondrer progressivement (47 matches et 6 buts en quatre saisons), puis de raccrocher.
Mais les bases sont là : Rosport sait fidéliser, d’une part, et sortir de très bons joueurs, d’autre part. Pourquoi, donc, se priver de les faire travailler de nouveau au bien-être du club quand ils en ont fini de leur «autre» carrière? Cela a plutôt très bien marché avec Johannes Steinbach, qui s’est installé en DN entre 2012 et 2017 avant de switcher sur la Jeunesse Esch entre 2017 et 2020… et de revenir comme si de rien n’était pour enchaîner en grand seigneur : 91 matches en trois saisons et demie avec une année référence à huit buts inscrits en 2023. Pas mal pour un défenseur-récupérateur.
L’été dernier, le Victoria a remis ça, rapatriant cette fois Ben Vogel, qui souhaitait légèrement baisser de pied au niveau des entraînements, ce que les exigences de performances du Progrès ne lui permettaient pas. Lui a retrouvé le chemin du Camping après six saisons, 127 matches de DN et 14 de Coupe d’Europe sous les couleurs niederkornoises. Se souvenir d’être fidèle à un amour de jeunesse, à 29 ans, c’est beau et surtout très pratique pour le Victoria, qui en profite à plein.
«Je suis sûr que le retour de Spruds sera une réussite, lance ainsi Martin Forkel. Ce sera comme pour Ben, qui est de retour et très utile à l’équipe», actuellement 11e de BGL Ligue et qui doit maintenant recruter un attaquant. Ça c’est du recyclage !
