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Grain de sel

La nature s’est rappelée à notre bon souvenir mercredi matin. Une épaisse couche de glace a recouvert les voitures, les trottoirs et les routes du pays. Toute la Grande Région a été touchée par ce phénomène toujours impressionnant… mais qui est loin d’être rare sous nos latitudes. Et pour couronner le tout, ce sera au tour de la neige, aujourd’hui, de jouer avec nos nerfs. Il suffit d’un phénomène météorologique classique pour enrayer la belle mécanique de nos sociétés. Le Grand-Duché a été quasiment à l’arrêt quelques heures malgré l’engagement total des services communaux et des services de l’État pour dégager les chaussées transformées en véritable patinoire à ciel ouvert. Parfois, le combat est inégal avec la nature et nous voilà obligés de composer avec elle. Contraints et forcés.

Non, cet épais verglas que nous avons découvert en ouvrant les volets hier n’est pas une première. Loin de là. Les grincheux diront que nos anciens s’en sortaient mieux avant et qu’ils ne faisaient pas tout un foin pour quelques centimètres de glace dans les rues ou les trottoirs. Oui, mais notre monde est différent. Aujourd’hui, la plupart des salariés vivent bien loin de leur lieu de travail. Beaucoup doivent prendre la voiture ou s’installer dans des trains pour un long trajet. Et il y a cinquante ans, nous étions aussi un peu moins nombreux sur notre territoire, sur les routes. Il y a aussi l’idée que la variable «intempéries» n’est plus forcément une raison pour qu’une entreprise s’arrête. Tout doit tourner, toujours, même si la nature veut nous freiner. Les temps ont donc changé. Mais pour le bien également.

Les nouvelles technologies ont permis d’informer en temps réel les habitants et, mieux, les avertir la veille d’un risque important pour leur sécurité. Pas de surprise donc mercredi matin en voyant le verglas, mais une confirmation de ce qui avait été annoncé par la météo et par des autorités aux aguets. Les avertissements étaient limpides et les habitants se sont bien organisés en conséquence. L’adage «mieux vaut prévenir que guérir» a été appliqué à la lettre et avec succès. L’hiver est encore long, nous verrons si les remparts que nous avons créés pour protéger nos sociétés des risques météo vont tenir.

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