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[Football] Marvin Martins : « Dans ma famille, on supporte les bleus »


Génial, Marvin Martins a fini par retrouver le chemin de Lipperscheid et de l'Hôtel Leweck! (Photo : Julien Mollereau)

Marvin Martins, opéré deux fois des croisés, n’avait plus remis les pieds en sélection depuis 2014. Son retour le remplit d’une joie débordante.

Le défenseur de la Jeunesse a bénéficié d’un gros concours de circonstances, mais aussi d’un travail acharné pour revenir à son niveau d’avant-blessure. Il a ramé, ne s’est pas découragé, et le voilà en lice pour reprendre pied chez les Roud Léiwen. Une belle histoire de patience.

Vous devez votre retour en sélection à votre forme du moment bien sûr, mais aussi à celle, retrouvée, de votre club, ainsi qu’à une certaine forme de hasard. Commençons par la Jeunesse. Comment vivez-vous ce début de saison?

Marvin Martins : On voulait déjà jouer la saison passée comme on joue actuellement, mais on n’avait tout simplement pas les joueurs pour. Là, toutes les positions sont doublées et de 16 joueurs dans l’effectif, on est passés à 24. La concurrence est bien plus rude, ça change tout.

Et du coup, pour vous, sur le couloir droit, elle s’est déplacée : vous êtes ouvertement en balance avec Ricky Delgado, votre pote…

(Il sourit) On est même dans une chambre ensemble, ici, à Lipperscheid. On se connaît depuis longtemps. Dès ma première année avec les A à la Jeunesse, on était en concurrence. Par contre, je ne sais pas si on sera mis en concurrence sur ce stage…

C’est dur?

On reste amis.

Vous rappelez-vous votre dernière fois en sélection nationale?

Parfaitement. C’était en Italie, en 2014, pour un quart d’heure. C’était… avant la blessure. C’était un grand moment pour moi. Pas seulement pour le match, mais parce que ça correspondait au moment où j’étais le plus en forme de ma carrière. À ce moment-là, j’avais eu plusieurs opportunités pour partir à Stuttgart et au Portugal. Mais juste après, j’ai eu ma blessure et c’était fini. En plus, j’ai dû me faire opérer deux fois. Être absent deux fois six mois, c’était dur mentalement.

Vous pensiez revenir aussi tôt?

Je pensais que ça allait durer beaucoup plus longtemps, qu’il faudrait que je fasse au moins une demi-saison complète. Mais là, j’ai eu la chance qu’il y ait beaucoup de blessés aussi.

Et que certains zappent la rencontre amicale d’il y a deux semaines contre le Fortuna Cologne…

C’est vrai qu’on m’a appelé la veille du match pour savoir si je pouvais venir. On m’a pris comme ça, alors que je ne devais pas forcément être là et voilà que je marque en plus. Ça m’a vraiment renforcé mentalement.

Sur les photos de cette rencontre, on voit un buteur visiblement très, très heureux, dans un match sans grand intérêt. Ça vous a touché, ce but?

J’étais si content qu’on m’appelle…

Et de revenir deux semaine plus tard, sur la base de ce que vous avez montré dans ce match, encore plus non?

Surtout qu’il y a la France. C’est un rêve. Déjà petit, je supportais la France. Je ne sais pas pourquoi c’est comme ça, dans ma famille, mais on supporte les Bleus. Mon père est cap-verdien et il a émigré directement au Luxembourg. Mais voilà, nous, à la maison, on regardait tous les matches de l’équipe de France et mes joueurs, c’était Zinédine Zidane, Claude Makélélé, Thierry Henry… Si jamais je suis sur le terrain à Toulouse, je vais téléphoner directement à mon père! Il va être fier. Ce n’est pas exclu que ça le fasse pleurer. Il doit d’ailleurs encore voir s’il ne va pas venir voir le match sur place.

Entretien réalisé par Julien Mollereau

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans Le Quotidien papier de ce mardi.

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