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[Football] L’UEFA ouvre une enquête sur le PSG dans le cadre du fair-play financier


Neymar après le match PSG-Toulouse FC au Parc des princes, le 20 août. (Photo : AFP)

Les termes exacts du contrat du transfert de Mbappé pourraient se révéler problématiques pour le club parisien, déjà sanctionné en 2014.

L’UEFA a ouvert une «enquête formelle» sur le Paris SG dans le cadre du fair-play financier (FPF), a annoncé l’instance européenne vendredi soir, en précisant que «l’enquête portera sur la conformité du club avec l’exigence de l’équilibre financier, en particulier à la lumière de son activité de transfert récente».

Le PSG a recruté le Brésilien Neymar contre 222 millions d’euros et a officialisé jeudi le prêt du Monégasque Kylian Mbappé, assorti d’une option d’achat estimée à 180 millions d’euros, bonus compris. Ce sont les termes exacts de cette clause qui risquent de poser problème. En effet si l’option d’achat est obligatoire, le PSG devra intégrer les 180 millions dans ses comptes dès cette année, en plus du salaire du joueur (18 millions par an).

Le PSG s’est déclaré «surpris» par l’enquête ouverte par l’UEFA vendredi dans le cadre du fair-play financier, assurant avoir échangé avec l’instance européenne sur les transferts records de Neymar et Kylian Mbappé réalisés cet été. «Le club est surpris d’une telle démarche, alors qu’il a en permanence tenu informé les équipes du fair-play financier de l’UEFA de l’impact de l’intégralité des opérations joueurs réalisées cet été alors que rien ne l’y obligeait», écrit le PSG, qui se dit «très confiant».

Paris avait déjà essayé de jouer au plus fin avec l’UEFA

Selon plusieurs sources, le PSG aurait essayé de dribbler l’UEFA d’une manière assez peu subtile: en conditionnant l’option d’achat à son maintien en L1 à l’issue de la saison, le club aurait tenté de la rendre non obligatoire, gagnant ainsi un an de répit avant d’intégrer le montant du transfert. Qui peut imaginer que le PSG soit relégué dans 10 mois? Et qui peut penser que l’AS Monaco a pu laisser partir sa perle chez son principal concurrent sur la scène nationale sans être assuré d’empocher 180 millions.

En 2014, Paris avait déjà essayé de jouer au plus fin avec l’instance européenne en signant un mégacontrat de sponsoring (200 millions d’euros), avec l’Autorité qatarie du tourisme. L’UEFA ne s’y était pas trompée et avait vu dans la manœuvre une tentative pour l’émirat de renflouer le club sans enfreindre le FPF. Le jugeant largement surévalué, l’UEFA avait décoté le contrat, l’estimant à 100 millions. Se retrouvant hors des clous, les PSG avait écopé de sanctions (lourde amende, restriction de joueurs inscrits en Ligue des champions, etc…), levées depuis. Une récidive pourrait lui coûter cher.

«Au cours des prochains mois, la Chambre d’enquête de l’Organisme de contrôle financier des clubs de l’UEFA se réunira régulièrement afin d’évaluer soigneusement toute la documentation relative à cette affaire», précise l’UEFA dans son communiqué, indiquant par ailleurs qu’elle «ne fera aucun commentaire sur ce sujet tant que l’enquête sera en cours».

Depuis 2010, et sur décision de son président de l’époque, Michel Platini, l’UEFA a mis en place un mécanisme appelé fair-play financier (FPF), afin d’empêcher les clubs de football de se financer par la dette, comme ce fut longtemps le cas en Espagne par exemple. Depuis lors, les clubs participant aux compétitions organisées par l’UEFA (Ligue des champions, Europa League) ne peuvent afficher un déficit supérieur à 30 millions d’euros cumulé sur trois exercices. Les sanctions peuvent aller jusqu’à l’exclusion de la Ligue des champions, cette compétition que Neymar et Mbappé sont censés aider le PSG à enfin gagner.

Le Quotidien/AFP

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