L’ailier d’Ankaragüçü a (encore) marqué mercredi. Cela ne fera pas de mal à sa cote de popularité du moment : après les Pays-Bas, la Moldavie, le Japon, l’Ukraine et la Turquie… un grand championnat ?
Le maintien est plus que très mal embarqué pour Ankaragüçü après son match nul (2-2) contre Göztepe, mercredi soir, en déplacement. Ce n’est pas faute d’avoir ouvert le score, d’être revenu au courage et même d’avoir poussé en fin de partie. Gerson Rodrigues était venu en Turquie dans le cadre d’une double opération de relance. Il aura réussi, lui, à se remettre sur orbite, mais il y a fort à parier que son club, lui, ne sauve pas sa peau, puisque, avec 25 points, il reste lanterne rouge et pointe à six longueurs du premier non-relégable, Kayserispor à quatre journées de la fin de la saison.
Relancé Rodrigues. C’est le moins que l’on puisse dire. Mercredi, à Izmir, le Roude Leiw est parvenu à inscrire son sixième but en onze apparitions, devenant le co-meilleur buteur du club. Son alter ego, le Turc Ilhan Parlak, a eu besoin de 29 matches pour en arriver à ce total. Gerson n’est plus qu’à deux unités de son meilleur total de buts inscrits sur une saison professionnelle. C’était avec le Sheriff Tiraspol en 2018, il avait disputé 22 matches et le championnat était loin d’être aussi relevé. C’est dire s’il a franchi un cap.
Mercredi, Gerson Rodrigues a encore pris ses responsabilités. Et encore sur penalty, puisque c’est son quatrième transformé depuis le mois de janvier et qu’il continue de ne pas trembler dans cet exercice.
Mais sur le terrain, ça se sent, le garçon a la confiance. Un doigt sur la bouche à l’heure de jeu pour imposer le silence à un coéquipier qui semble se plaindre d’un tir un peu forcé à l’entrée de la surface ? Des prises de risque qui accouchent de perte de balle ? Une volée ratée en contre ? Peut-être, mais aussi deux têtes cadrées et, visiblement, la confiance d’un staff qui a une foi aveugle en ses capacités à faire des différences sur un coup de reins ou un grigri. Et puis le garçon assume aussi dans d’autres parties du terrain que la surface de réparation : à la demi-heure de jeu, l’ex du Fola a tapé un sprint de soixante mètres pour aller commettre une faute tactique sanctionnée d’un jaune après une bévue qui avait laissé Göztepe partir en contre.
Comme nos confrères du Tageblatt le rappelaient en début de semaine, Fenerbahçe s’est officiellement penché sur son cas en vue de la saison prochaine. Selon nos informations, c’est pourtant tous les grands clubs du pays qui lorgnent l’attaquant avec la plus grande insistance. Mais pas que : en Angleterre, en Espagne et en Italie seraient parvenues des touches qui indiquent qu’après son tour du monde crescendo, le gamin de Pragal est peut-être, à 25 ans, encore sur le point de franchir un énorme palier.
Et Tim Hall hésite entre la Reggina et le Portugal
Aujourd’hui, il est dans une situation extrêmement confortable. Avec encore quatre ans de contrat à Kiev, il peut voir venir. Mais la situation actuelle d’un marché qui se débloquera pour lui dans les deux à trois semaines à venir, devrait le forcer, si Kiev et lui ne souhaitent pas reprendre leur chemin en commun immédiatement, à en passer par un prêt avec option d’achat.
Gerson avait été acquis pour 2 millions d’euros auprès du Jubilo Iwata. Il est peu probable, vu son rendement actuel, que le Dynamo en demande moins que cela pour un transfert et presque aussi peu probable qu’un club de l’ouest de l’Europe franchisse le pas d’un coup. L’idée, tout de même, est de trouver encore quelque chose de mieux. Mieux que Kiev, mieux qu’Ankaragüçü.
Alors que plusieurs autres internationaux guettent le marché avec impatience (Philipps restera-t-il à Lommel ? Jans et Thill reviendront-ils à Metz ?, Martins convertira-t-il ses touches en Italie ou au Portugal ?), Tim Hall pourrait lui très prochainement savoir le nom de son futur club.
Le défenseur central a des touches un peu partout sur le continent. L’entourage du joueur réfléchit actuellement très sérieusement à l’offre concrète de la Reggina, monté en Serie B après l’arrêt des compétitions (hormis la Serie C) en Italie. Mais des offres, Hall, qui avait mis fin à son contrat avec le Karpaty Lviv, en a cinq en tout et pour tout sur son bureau. La plus attractive, outre celle de la Reggina, conduirait en D1 portugaise. Le joueur ne va pas laisser traîner longtemps. Il cherche à déterminer quel est le meilleur ratio financier-sportif afin de poursuivre sa carrière. Il devrait être fixé dans le week-end.
Julien Mollereau