Dan Santos et ses filles défient la Lettonie à Riga, ce vendredi après-midi. Avec la certitude que physiquement, elles vont devoir piocher dans les réserves.
Avant un dernier match amical contre la Belgique, dans quelques jours, les Lionnes jouent leur dernier match international officiel à Riga, contre la Lettonie. Une équipe qu’elle avait miraculeusement renversée en avril, s’imposant (3-2 ) à Bettembourg et sous la neige. Usées jusqu’à la corde, parviendront-elles à sortir un dernier exploit en 2022?
Vos joueuses abordent-elles ce match sans la moindre forme de pression après le neuf sur neuf du mois d’avril et la certitude que la 4e place de groupe est verrouillée ?
Dan Santos : Niveau points, niveau classement, oui, on y va sans pression. Mais on veut faire le maximum. En fait, on se met la pression nous-mêmes. Et si on peut, après ce match, revenir à 1 point des Nord-Irlandaises, ce serait super. Mais on devra rester réaliste : les Nord-Irlandaises sont qualifiées pour l’Euro de cet été. Cela prouve que ce sera très compliqué de leur passer devant !
Votre match aller contre la Lettonie, faut-il le considérer comme réussi puisqu’il s’est terminé sur une victoire ou raté parce que vous avez eu énormément de réussite ?
On l’a faite, l’analyse de ce match et le constat, c’est que ce match, on doit le perdre. On est menés 2-0. Avant de rater le penalty à 2-2 dans les arrêts de jeu, les Lettones ont deux occasions énormes qu’elles ne mettent pas. Alors oui, à l’aller, on est allées provoquer la réussite, mais si on rejoue ce match dix fois, on le perd neuf fois. Alors certes, c’était sur un synthétique, mais il y a beaucoup de choses qu’on veut rectifier pour montrer ce qui nous semble évident : on a plus de qualité qu’elles !
D’ailleurs, certaines combinaisons offensives contre le Cap-Vert, en première période, l’ont prouvé : vous avez énormément progressé dans le jeu offensif.
Mais on travaille tout le temps là-dessus ! Ces combinaisons rapides, avec les qualités techniques qu’on a, créent des occasions. On l’a vu contre le Cap-Vert dès qu’on a accéléré. Clairement, on sait jouer un beau football. On veut créer, aller dans la même direction que celle que sont en train de suivre notre sélection nationale hommes.
Estevez et Lourenço ont notamment franchi un palier dans le jeu…
Mais plusieurs ont clairement franchi un palier ! Ce qui prouve bien que l’expérience des qualifications a déjà fait d’énormes différences.
Elles ont aussi laissé vos filles dans un état physique compliqué. Cela s’est-il amélioré entre la très difficile deuxième période de dimanche dernier et aujourd’hui ?
Il y a une fatigue mentale et physique qui s’est accumulée qui fait d’avance qu’on va souffrir. La seule crainte que j’ai, c’est qu’on craque à un moment. Mais j’espère que les Lettones vont éprouver les mêmes difficultés. Nous, on n’a pas fait beaucoup de régénératif mais hier (NDLR : mercredi), on a dû se lever à 4 h du matin pour prendre l’avion et on est arrivés à 15 h à l’hôtel. Sacré voyage. Il va falloir se sacrifier ce soir.
Et compter sur une Lucie Schlimé aussi performante que contre le Cap-Vert ?
Elle a 18 ans et contre le Cap-Vert, elle nous a sauvés! J’espère qu’elle nous sauvera encore parce que c’est clair : elle sera sollicitée !
Comment va votre groupe ?
Emma Kremer est malheureusement trop juste. Elle souffre d’une contracture de la cuisse. Par contre, Laura Miller sera de retour et elle va nous faire du bien au milieu ! Parce que forcément, il faudra se mettre dans le rouge.