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Fola : les cinq matches qui ont fait le titre


Les joueurs du Fola ont fêté dimanche le septième titre de l'histoire du club. (photo Gerry Schmit)

Le Fola Esch a survécu au traumatisme du 18 mai 2014, au stade Jos-Nosbaum. Et c’est finalement beaucoup contre Dudelange qu’il s’est soigné. Retour sur cinq matches décisifs.

Saison 2013/2014

18 mai 2014 : F91 – Fola 3-0

Traumatisé par la perte du titre, accusé d’avoir flanché mentalement, le groupe de Jeff Strasser voit en plus, ce jour, son seul vrai leader de terrain, Tom Schnell, partir chez le concurrent. Un désastre qui aurait pu avoir des conséquences à moyen et long terme, c’est tout le contraire qui va se passer : après ce désaveu, le Fola ne renie rien de ses principes de jeu ni de sa politique ciblée de recrutement, parvient à retenir Ben Payal, qui, après une saison blanche, va devenir un élément moteur de la reconquête.

Saison 2014/2015

2 novembre 2014 : F91 – Fola 0-2

Le F91 a fait tout le contraire de celui qu’il a battu il y a presque six mois : changement de staff et remaniement de l’effectif dans les très grandes largeurs alors qu’il avait trouvé un équilibre. Cela se ressent dans le jeu et les résultats et pour ces grandes retrouvailles, on voit la différence, nette : Dudelange se fait trimballer. Et c’est un miracle si le champion ne perd pas de trois ou quatre buts. Il partira en vacances d’hiver avec… 6 pts de retard.

19 avril 2015 : Jeunesse – Fola 0-1

Balayé dans les grandes largeurs une semaine plus tôt à Differdange (2-3), le Fola a vu le F91 revenir à 1 point et le FCD03 à 2. Le derby à la Frontière est l’occasion pour Jeff Strasser d’un gros coup de poker. Laterza est laissé en tribunes, Klein sur le banc, Skrijelj et Lukic fêtent leurs premières titularisations… Et le Fola galère dans les grandes largeurs mais s’accroche aux branches. En deuxième période, l’équipe en nette perte de vitesse depuis quelques semaines, retrouve des vertus morales et collectives et l’emporte sur un exploit individuel de Dallevedove. Pas un hold-up mais presque. Et alors? L’ensemble du groupe prend conscience que chacun aura son rôle à jouer pour aller jouer le titre. Même si cela a failli très mal tourner, bien joué le coaching!

3 mai 2015 : Grevenmacher – Fola 1-5

Le match le plus important de la saison, celui qui doit permettre au leader eschois d’arriver dans son duel avec le F91, pour la 24 e journée, avec 4 points d’avance c’est-à-dire plus d’un joker et une certaine tranquillité d’esprit.

Et le Fola y étale toutes ses qualités. Celles qu’on connaissait (le fond de jeu) et celles qu’il est en train de voir germer (la sérénité d’une équipe qui maîtrise son sujet, même menée). Surtout, au renouveau du collectif initié mi-avril, il ajoute le retour dans une forme époustouflante de certains cadres : Kirch, Jans, Laterza et Payal notamment, sont éblouissants.

10 mai 2015 : Fola – F91 1-0

En sept années de Division nationale, le Fola n’a pas encore battu le F91 chez lui. Ses statistiques sont d’ailleurs infamantes face au champion en titre, contre qui il peut pourtant se contenter d’un nul. Il ne le fera pas. Question d’honneur sans doute, 358 jours après la dernière finale entre les deux clubs. Tout en maîtrise, le Fola tient son match, récite sa maturité et montre qu’il est au-dessus de son plus redoutable adversaire des trois dernières saisons en exploitant au mieux une erreur individuelle des Dudelangeois. Même Hadji, éclipsé l’an passé par l’énorme Jahier, prend une revanche éclatante en martyrisant la défense. En un an, que de choses ont changé!

Julien Mollereau

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