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Fola : le monstre de Zagreb est de retour


Il y a deux ans, le Dinamo avait écrabouillé le Fola. Et le club de Zagreb est encore plus fort aujourd'hui qu'à l'époque... (Photo archives Julien Garroy)

Ligue des champions (2e tour) – Comme en 2013, le Fola affrontera le Dinamo Zagreb, champion de Croatie. «Un tirage mitigé», concède le directeur sportif eschois, Pascal Welter.

Lundi, peu après midi, Pascal Welter a bien cru que son deuxième souhait allait être exaucé. Le premier – jouer contre le Celtic Glasgow – n’étant plus possible, il restait trois adversaires possibles pour le Fola : les Hongrois de Videoton, les Albanais de Skënderbeu et les Croates du Dinamo, donc. «On avait une chance sur trois d’avoir une mauvaise nouvelle», relate Welter.

Par «mauvaise nouvelle», il veut surtout dire que les deux autres clubs offraient des chances bien plus importantes de qualification. Va pour le Dinamo, qui avait éliminé le Fola sans la moindre contestation possible (0-5 à l’aller, 1-0 au retour) il y a deux ans.

Invaincu depuis 43 matches en Croatie

Problème : le Dinamo est encore plus fort qu’à l’époque. «Ils n’ont plus perdu depuis 43 matches dans leur pays. C’est une équipe qui compte huit internationaux dont Marko Pjaca, la future star croate que veulent la Juve et le Milan AC. Espérons qu’il soit vendu avant de nous jouer», espère Welter. «On aurait souhaité un adversaire plus abordable. Le but, ce n’est pas juste de jouer deux matches mais d’aller le plus loin possible. Le tirage est comme il est. On sait que c’est un gros morceau qui nous attend», assure Samir Hadji.

L’attaquant du Fola se souvient parfaitement de la confrontation d’il y a deux ans. À Zagreb, au retour, il avait été titularisé et s’était montré suffisamment impressionnant pour gagner une place de titulaire qu’il n’a plus quittée. «J’ai quitté mon rôle de remplaçant grâce à ce match, sourit-il. Je me souviens que là-bas, on avait seulement perdu 1-0 et le public les avait sifflés (NDLR : le Dinamo avait marqué son seul but sur penalty à la 78e minute).»

Cette fois-ci, le Fola jouera le match aller à l’extérieur et s’en félicite. «Ils ont accepté d’inverser si facilement qu’on pense qu’ils vont nous sous-estimer», espère Welter. La raison (légitime) de ce changement, alors que le Fola était censé recevoir à l’aller, se situe dans le danger que représentent les ultras du Dinamo.

Une question de sécurité qui avait monopolisé l’attention des dirigeants eschois, il y a deux ans, quand les supporters croates avaient été particulièrement agités aux abords du Parc des sports de Differdange. Cette fois, le match au Luxembourg se déroulera au stade Josy-Barthel, pour ces mêmes raisons de sécurité.

Si l’on se réfère au papier, on se dit qu’en 2013, le Fola s’était fait écrabouiller. La réalité est un peu plus nuancée. À Differdange, les Eschois avaient encaissé les cinq buts entre la 59e et la 79e minute. «Depuis ce match, on a grandi, on a mûri. Dans le foot, on ne sait jamais ce qui peut se passer», conclut Hadji.

Matthieu Pécot

Aller : 15 juillet à Zagreb; retour : 22 juillet, stade Josy-Barthel (20h)