Christine Majerus, à la tête de la sélection nationale, ne pourra pas compter sur son équipe Boels-Dolmans. Cela ne l’empêche pas d’être ambitieuse.
Christine Majerus sera forcément au centre de tous les regards durant ce long week-end. Comme chaque année, le public luxembourgeois qui a pris la saine habitude de suivre ce festival Elsy-Jacobs depuis onze ans déjà cherchera du regard la multiple championne nationale, fidèle de l’épreuve depuis sa création. Christine Majerus en sera donc à sa onzième participation.
Lauréate en 2017, deuxième l’an passé, à chaque fois lauréate d’une étape, c’est peu dire que Christine Majerus a marqué la jeune histoire de la course. Aussi, on peut comprendre sa déception lorsque, au moment où son équipe Boels-Dolmans a dévoilé son programme 2019, l’épreuve luxembourgeoise n’y figurait pas. «C’était un peu une déception, c’est la seule course que je peux disputer au Luxembourg. J’ai compris les arguments de mon équipe, de devoir sacrifier un week-end ou deux, vu que notre effectif est restreint, d’autant plus depuis que les Nord-Américaines sont reparties chez elles pour ce moment de la saison, ce qui fait tout de suite trois filles de moins», expliquait ainsi Christine Majerus mercredi.
Les choses étant ce qu’elles sont, elle se retrouve à la tête de la sélection nationale. Seule contre toutes ? Pas vraiment, car à l’évidence, Claire Faber, en plein boom depuis le début de la saison où cette espoir cumule avec talent et fougue piste et route, pourrait lui donner un joli coup de main. «Elle est en bonne forme, mais elle n’a peut-être pas l’habitude de faire ça», précise la Cessangeoise, pas malheureuse de pouvoir guider une compatriote.
De bons souvenirs
Mais voilà, c’est un fait, ces dernières années, des championnes accomplies comme Megan Guarnie ou Amy Pieters se sont pliées en quatre pour Christine Majerus. Forcément, ça compte au moment de lutter contre des équipes huppées. Dans ce contexte, Christine Majerus n’a pas vraiment le choix. D’équipe à équipe, même si Claire Faber apprend vite, la sélection nationale ne pourra véritablement rivaliser avec les meilleures.
«J’aborde la course différemment. Ce ne sera pas à moi de la faire. Je regarderai comment les équipes les plus importantes vont opérer et je verrai comment je vais pouvoir m’intégrer là-dedans. Il faudra improviser et avoir de la chance. Ce sera plus compliqué, je ne vais pas le cacher», rapporte encore Christine Majerus, laquelle escompte également tirer profit de la dureté avérée du nouveau prologue.
Ne comptez pas sur elle pour remiser au placard ses ambitions. «J’ai envie de courir cette course, d’autant plus que mon club l’organise. J’y ai de bons souvenirs. Ce sont des choses qu’on espère pouvoir refaire. Si je suis au départ, c’est pour bien faire…», rappelait-elle encore. Côté luxembourgeois, il y aura donc la sélection nationale de Christine Majerus à suivre de très près. Et cette belle équipe du Team Andy Schleck Cycles–Immo Losch. L’équipe d’Élise Maes, lancée par le SAF Cessange, fêtera sa première participation au festival Elsy-Jacobs.
Denis Bastien
MODE D’EMPLOI11e édition. Épreuve de cat. 2.1 Les étapes Vendredi : Kahler-Garnich (2,7 km) Départs de minute en minute Samedi, 1re étape : Steinfort-Steinfort (107,1 km) Départ à 14h30, arrivée vers 17h (circuit en ligne de 60,1 km et circuit final de 9,4 km à faire cinq fois) Dimanche, 2e et dernière étape : Garnich-Garnich (111,1 km) Départ à 14h, arrivée vers 16h45 (circuit en ligne de 62,1 km, puis circuit final de 9,8 km à faire cinq fois) |