Paradoxalement, Bouna Sarr traverse une bonne passe au moment où le FC Metz est scotché à la dernière place du classement.
Samedi dernier, face à Évian, Bouna Sarr a debloqué son compteur de but dans l’élite. (Photo : RL/Pascal Brocard)
> Pouvez-vous nous raconter votre premier but en Ligue 1 (samedi dernier face à Évian) ?
Bouna Sarr : C’est une déviation de la tête de Romain Métanire qui arrive dans les pieds de Ferjani Sassi. Il a centré en retrait, le ballon est passé dans une forêt de jambes et j’étais au deuxième poteau, je n’avais plus qu’à placer ma frappe. Je suis content d’avoir enfin marqué mon premier but en Ligue 1.
> Dans le contexte actuel, parvenez-vous à savourer cette satisfaction individuelle ?
Sur le moment, oui, parce que ça nous permettait d’y croire à nouveau et ça nous a remis sur les bons rails. C’était positif sur l’instant, malheureusement, par la suite, on n’a pas réussi à se servir de cette égalisation pour gagner le match.
> En renonçant à la Coupe d’Afrique des Nations avec l’équipe de Guinée au début de l’année, vous avez attaqué 2015 déterminé à vous imposer comme titulaire. Êtes-vous content de votre sort ?
Oui, parce que j’ai eu beaucoup de temps de jeu depuis janvier. C’est positif. Maintenant, il faut continuer. Mais il y a aussi le sort du club : j’espère vraiment que la situation va s’améliorer, qu’on va aller chercher cette victoire qu’on attend depuis longtemps.
> Sincèrement, croyez-vous encore au maintien ?
À un moment donné, il faudrait arrêter de parler de maintien et surtout parler de victoire. Pour se maintenir, il va falloir gagner des matches. Il faut donc aller chercher une première victoire le plus vite possible. Il est nécessaire de se focaliser sur les matches et chercher à en gagner un et ne pas commencer à calculer. On sait très bien que c’est faisable, que ça va être difficile aussi. Mais il faut avant tout aller chercher une victoire.
> Sur le terrain, cela passe par quoi désormais ?
Il nous a manqué un peu de réussite. On a été malheureux sur le match d’Évian : on prend ce deuxième but sur un temps fort, contre le cours du jeu et ça nous a un peu abattus. Il faut croire en nous, en nos qualités. La seconde mi-temps contre Évian a montré qu’il y avait de la qualité et qu’on était capable de faire de bonnes choses. Il faut continuer à s’appuyer là-dessus.
> À titre personnel, avez-vous l’impression de franchir un palier ces dernières semaines en enchaînant les matches ?
Oui, je me sens de mieux en mieux. J’ai plus confiance en moi et ça se ressent un peu. C’est dommage que je n’en profite pas dans une bonne période au niveau du club. Mais il ne faut pas lâcher.
> Deux semaines après avoir été restreint à une vingtaine de joueurs, l’effectif est à nouveau réuni dans sa totalité cette semaine. Cela modifie-t-il la préparation du match à Rennes, ce samedi ?
Non, pas du tout, on a besoin de tout le monde. La direction avait fait un choix d’écarter certains joueurs, mais ce n’était pas pour autant qu’on n’avait plus besoin d’eux jusqu’à la fin de la saison. C’est le cas : ça a duré deux semaines, deux défaites, ça ne voulait pas forcément dire qu’il fallait écarter les joueurs. On aura vraiment besoin de tout le groupe jusqu’à la fin de la saison.
Maxime Rodhain (Le Républicain lorrain)