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[Europa League] Notre analyse sur le tirage du 2e tour pour les Luxembourgeois


Il y a un peu plus d'un an, Ararat-Arménie venait s'échouer au stade Josy-Barthel contre le F91, qui en avait bavé à Erevan (Photo : Louis Mangorrhina).

Comment interpréter le 2e tour d’Europa League pour les clubs luxembourgeois ? Entre le tirage pas mauvais du Progrès qui nécessitera quand même un exploit et celui très lointain du Fola, on ne peut pas dire que les clubs nationaux aient été gâtés.

Sébastien Grandjean n’en a «absolument aucun souvenir». Il était pourtant là, le 29 août 2019, au stade Josy-Barthel, pour voir le F91 éliminer Ararat-Arménie aux tirs au but et se qualifier pour la phase de groupe de l’Europa League. Dommage, parce que c’est l’adversaire que l’UEFA vient de désigner à son Fola, un an plus tard, et que cette équipe aux mains d’un multi-millionnaire local n’a pas changé tant que ça. Même si Yoan Gouffran, milieu de terrain offensif ancien joueur de Bordeaux et de Newcastle, c’est à peu de choses près l’équipe redoutable à l’aller, mais décevante au retour, que Dudelange était parvenue à écarter.
Trop gros pour ce Fola? «Il nous faudra un gros match», résume Pascal Welter, le directeur sportif, navré d’avoir, encore, à se déplacer très loin le 17 septembre, entre la réception de Strassen et un déplacement au F91. «Et encore, on a de la chance, on aurait pu être obligé d’aller au Kazakhstan», maugrée Welter, agacé comme tout le monde au club de cette curiosité de tirage au sort dans lequel le Fola s’est retrouvé tête de série virtuelle comme… 65 % des clubs présents alors qu’il était le cinquième meilleur coefficient du plateau et qu’il aurait pu en profiter pour s’offrir un tirage a priori moins complexe. «L’UEFA a dit qu’elle organisé des groupes géographiques pour éviter les longs voyages à cause du coronavirus et on se retrouve en Arménie.» Logique quoi…
Non, pour trouver un club qui a de la chance au tirage, c’est chez le voisin d’à côté qu’il faut aller frapper : le Progrès. Deuxième match de la campagne, deuxième match à domicile. Niederkorn est-ce qu’on appelle un club verni puisqu’il s’évite pour la deuxième fois consécutivement un déplacement qui pompe de l’énergie, abaisse ses chances de passer et optionnellement morcelle ses revenus.

C’est déjà pas le Standard…

Roland Vrabec et ses hommes couraient des risques puisque le prétirage lui avait désigné trois adversaires potentiels. L’un était Aberdeen, des Écossais que le Fola avait failli éliminer de l’Europa League en 2016. Il y avait aussi là, dans le pot des têtes de série, l’épouvantail Standard de Liège, que Käerjeng n’avait pas failli éliminer en 2007 et qui pointe actuellement à la deuxième place de la Jupiler Pro League après quatre petites journées disputées.
Mais c’est finalement Willem II qui est sorti du chapeau. Le club de Tilburg est, pour ceux qui ont de la mémoire, celui qui a offert à Aurélien Joachim sa première expérience dans le monde professionnel, en 2012. Willem II, dirigé par Adrie Koster, ancien coach de l’Ajax Amsterdam, du FC Bruges, des espoirs néerlandais ou du Beerschot, entre autres, vient notamment de signer un match nul (1-1) contre le PSV Eindhoven et ne reprendra la compétition officielle que le 12 septembre face à Heerenveen, soit cinq jours seulement avant sa visite au Parc des sports d’Oberkorn.
Cette donnée, en l’occurrence, pourrait avoir son importance. Souvenez-vous du mois d’août 2013, quand un Utrecht qui sortait d’un dernier match amical et n’ayant encore pas repris, était venu se faire surprendre par le FC Differdange 03 (2-1) au stade Josy-Barthel, et allait encore être accroché dans la foulée chez lui, une semaine plus tard (3-3). Un exploit réalisé en deux rencontres a d’autant plus de chances de se réaliser sur un seul match. «On ne sera pas favoris cette fois», lance toutefois Thomas Gilgemann, directeur du Progrès.
Ce tirage au sort, c’est aussi l’histoire d’une petite déception qui va se transformer en montagne de regrets pour Pétange. Éliminé au tour précédent par les Lincoln Red Imps, sous l’étouffante chaleur de Gibraltar et un terrain synthétique très difficile à jouer, le Titus avait le droit de s’attendre à regarder la larme à l’œil.

Julien Mollereau

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