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[Europa League] Le Progrès n’a pas le choix


Après la courte victoire 1-0 de l'aller, il suffit de ne pas se laisser surprendre par la Cardiff Metropolitan University pour filer au 1er tour de l'Europa League. (Photo Luis Mangorrinha)

Le Progrès est attendu au tour suivant les doigts dans le nez (ou presque). Mais s’il se fait surprendre par Cardiff jeudi soir (19h30), ce qui reste possible, la désillusion serait monumentale.

Cork, c’est juste en face. Suffit de traverser la mer d’Irlande, de nager tout droit, et vous y êtes. En regardant le soleil se coucher, mercredi soir, Roland Vrabec et ses gars ont vu leur horizon bien dégagé dans le ciel légèrement moutonneux de la capitale galloise : après la courte victoire 1-0 de l’aller, il suffit de ne pas se laisser surprendre par la Cardiff Metropolitan University pour filer au 1er tour de l’Europa League, avec deux matches et du rythme dans les jambes ainsi qu’un compte en banque un peu plus fourni. Aucun de ces deux aspects n’est négligeable.

Ce que ne peut pas éluder le Progrès, dans toute cette affaire, a déjà été rebattu dans tous les sens depuis une semaine et demie. Son évidente et très large supériorité technique se heurte à ses limites du moment : devoir reconstruire un potentiel offensif sans réel avant-centre valide.

Ce ne serait pas un souci si le coach de Cardiff, Christian Edwards, était né de la dernière pluie et faisait jouer son équipe de manière un peu plus suicidaire que ce qu’elle a proposé à l’aller, c’est-à-dire un bloc bas à cinq défenseurs.

Suffirait sans doute d’un peu d’espaces dans le dos du dernier rideau pour que le seul talent des joueurs offensifs du Progrès supplée le manque d’automatismes, bien logique en ce début de saison. D’où cette première question : l’auront-ils, ce jeudi soir ?

Cricket de 1951 et conquête de l’île

Dans l’étroite petite salle nichée au milieu des salles de cours de l’université de Cardiff, sous les photos vintage de l’équipe de cricket 1951 et de gymnastique 1978 (les moustaches de ces messieurs ne trompent pas), Roland Vrabec a estimé que oui, tout serait différent et sûrement plus facile.

À ses côtés, Aldin Skenderovic, qui jure s’être «très vite remis dans son rôle de défenseur central» après plusieurs mois dans l’entrejeu à Elversberg, a lui estimé qu’il fallait «continuer à faire attention».

Et donc peut-être jouer un peu moins haut histoire de contribuer à l’enhardissement de son adversaire, pour créer les conditions nécessaires à lui planter un couteau dans le dos ? «On verra bien ce qu’ils nous proposeront. S’ils viennent un peu plus nous chercher, on s’adaptera.»

Niederkorn est relax. Ne créons pas artificiellement le mythe d’une équipe largement supérieure occupée à se faire dessus en imaginant tous les scénarios possibles qui feraient que cela peut mal se passer. Thomas Gilgemann, ce directeur du club qui aime se plonger dans les livres d’histoire, a bien rappelé que jamais aucun club luxembourgeois ne s’était imposé au Royaume-Uni et que, Cardiff MU ou pas Cardiff MU, on ne crache pas sur une occasion d’écrire quelque chose qui n’a encore jamais été écrit.

En Coupe d’Europe, il n’y a pas de minimalisme. Aldin Skenderovic a renchéri en disant que ses coéquipiers et lui sont «relax», mais «concentrés malgré tout : ce 1-0, c’est un grand avantage». Et aussi parce que tout le monde au Progrès préférerait voir Cork plutôt que de passer pour des ânes…

A Cardiff, Julien Mollereau

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