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[Europa League, barrages] «On ne peut pas passer à côté de ça»


Charles Morren (à d.) face au FC La Valette au match aller du premier tour des qualifications de la Ligue des champions en juillet dernier au stade Josy-Barthel. (photo Gerry Schmit)

[Europa League, barrages] Charles Morren a pris de la place dans l’entrejeu du F91. Le petit Belge, à la récupération, pourrait être un élément moteur dans la conquête d’une place en poules. En tout cas, Dudelange aura besoin de ce joueur de devoir, passé par l’Union Saint-Gilloise, en Arménie face à Ararat-Armenia jeudi à 17h.

On quitte facilement un championnat professionnel et une équipe dont on est l’un des piliers depuis cinq ans pour rejoindre un championnat amateur et une équipe en totale reconstruction?

Charles Morren : C’était une chose compliquée, l’Union Saint-Gilloise était mon club de cœur. Cela faisait cinq ans que j’y étais. Malheureusement, la saison passée, je n’ai pas eu la chance de jouer autant que je voulais et je pense que la saison qui suivait aurait pu être du même acabit. Ç’aurait été compliqué. Là est arrivé Dudelange, dont la proposition m’a plu.

C’est Emilio Ferrera qui vous a recruté?

Plutôt un agent qui connaissait Emilio Ferrera, qui savait qu’il allait se diriger vers Dudelange et qui lui a proposé mon profil. Ça lui a plu.

Vous sortiez notamment d’une expérience à l’Union avec Marc Grosjean, un ancien entraîneur du F91…

Oui et lui et Ferrera sont amis. Et il y a des similitudes entre eux, ils ont le même style en tant que coach, notamment tactiquement. Le Luxembourg, c’était peut-être une inconnue pour moi, mais pas le coach. Emilio Ferrera est très dur et très exigeant, mais c’est ce qu’il faut pour progresser dans le football de haut niveau.

Un foot de haut niveau que vous avez découvert tard, à 22 ans.

J’étais à Mons en U12 et U13 mais j’avais du mal avec les trajets, alors j’ai préféré retourner jouer avec mes potes et privilégier mes études. Des études de kiné. Je les poursuivais encore à l’Union, il y avait deux parties dans ma vie.

À l’Union, vous étiez décrit comme un «capitaine exemplaire». Ça veut dire quoi?

Toujours montrer l’exemple, tant que je peux, mouiller le maillot, donner sans compter. Je suis positif et j’abats du boulot. Capitaine, c’est un rôle que j’affectionne, mais qui ne m’est pas indispensable. Ici, il y a Tom qui fait ça très bien, un gars qui sait mener ses troupes. Ce n’est pas mon rôle et de toute façon, je ne le veux pas spécialement.

Vous avez 27 ans, ce qui paraît presque très âgé au regard du reste du recrutement dudelangeois de cet été…

C’est un aspect dont je n’ai jamais parlé avec le coach. Peut-être qu’il voulait un peu d’expérience du monde pro. J’ai appris plus tard qu’il y a des règlements sur les joueurs transférés (NDLR : qui ne le sont pas forcément, en fonction de leur âge). Je n’étais pas trop au courant…

Les Coupes d’Europe telles que vous les avez disputées jusqu’à présent, offrent-elles des matches très différents de ce que vous avez pu connaître en D2 belge?

J’ai même trouvé ça parfois un peu plus faible, mais avec ce tirage, on a la chance de pouvoir encore aller dans les poules et on ne peut pas passer à côté de ça.

Votre famille, vos amis, commencent-ils à vous en parler?

Ils trouvent ça dingue. On pensait tous que ça ne durerait pas longtemps mais finalement, on serait très déçus de ne pas aller en poules.

Pour y jouer éventuellement un club belge?

Je préférerais éviter car j’en ai déjà affronté pas mal. Non, je préférerais d’autres grands clubs européens. Je n’avais pas suivi le parcours européen de Dudelange la saison passée. C’est quand j’ai su que j’allais signer que j’ai regardé ça sur internet et j’ai trouvé ça super. C’était juste dingue. J’aimerais vivre ça moi aussi.

Pour ça, il va déjà falloir éliminer Ararat-Armenia. Qu’en savez-vous à l’heure actuelle?

Des individualités qui jouent bien au ballon mais qui vont peut-être manquer de cohésion, alors que nous, cela va de mieux en mieux. On a notamment livré un très bon match contre les Estoniens à l’aller (NDLR : Nomme Kalju, victoire 3-1). Ils sont à notre portée. J’ai entendu dire que ce serait du 50/50, mais j’espère que la balance penchera du bon côté.

Recueilli par Julien Mollereau

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