Un bon tirage ce dimanche (12 h) pour le compte de la prochaine campagne, pourrait permettre de confirmer l’énorme succès populaire du nouveau stade. Et de voir plus grand?
C’était une indiscrétion encore bien innocente qui était sortie à pas feutrés des bureaux de la fédération, quand les travaux à la Cloche d’or ont commencé en 2017 : le cabinet d’architectes en charge de la conception du stade de Luxembourg a prévu une option permettant à la Ville de Luxembourg d’accroître de quelque 2 000 places la capacité de son enceinte dans le futur.
À ce moment, l’optimisme sur les chances de la FLF de brasser beaucoup plus large en termes de public dès lors que les gens auraient un toit au-dessus de la tête était là mais conditionnel. Encore faudrait-il que Holtz et ses gars aient des arguments sportifs à faire valoir.
L’édition 2022 de la Nations League, dont le dernier match vient d’avoir lieu un peu plus d’un an après l’inauguration, a validé la réussite fulgurante du lieu. Les Roud Léiwen ont bouclé la campagne avec une moyenne de spectateurs à domicile de 6 679. Même si les Turcs ont largement garni le stade lors de leur venue, en juin dernier, cela place la «fan base» de cette équipe à quelque 5 000 fans au moins, quel que soit l’adversaire, même si cet adversaire s’appelle Lituanie ou Féroé.
«Il faut encore fidéliser le public»
Que vont-ils tirer, ce dimanche? À quel point la fréquentation du stade national sera-t-elle de nouveau marquante? Et surtout, l’année 2023 qui se dessine ne pourrait-elle pas, déjà, enfoncer le clou et forcer les édiles à envisager l’ajout de ces 2 000 places à moyen terme plutôt qu’à long terme? «Ah si on prend deux ou trois grosses équipes et que le stade est à chaque fois plein, oui, le temps d’y réfléchir sera vite venu. C’est vraiment une réflexion à mener! C’est une évidence, il faut y penser.»
Son président, Paul Philipp, est pour l’heure encore un peu plus nuancé, même s’il sait que cette affaire ne nécessiterait pas un énorme boulot en termes de gros œuvre – et donc, a priori, ne coûterait pas si cher – : «Il nous faut encore fidéliser le public. C’est pour cela que ce n’est pas encore d’actualité. À nous de faire notre partie du boulot en remplissant le stade.
S’il l’est encore au moins aux deux tiers en moyenne sur la prochaine campagne, ce sera déjà bien et cela deviendrait peut-être un thème d’actualité… dans deux ou trois ans?» Mais 11 000 places au stade, ce n’est déjà plus une douce utopie.