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[Escrime] Giannotte «ne méritait pas ça»


Flavio Giannotte n’a pas eu de réussite face à l’Ukrainien, vendredi.

COUPE DU MONDE À HEIDENHEIM C’est un Flavio Giannotte très frustré qui est revenu sur sa défaite en tableau de 64 contre l’Ukrainien Roman Svichkar (10-15). Il se classe finalement 52e.

Les jours se suivent et, malheureusement, ne se ressemblent pas pour Flavio Giannotte. Alors qu’il avait vécu une journée parfaite jeudi, avec des matches maîtrisés qui lui ont permis de valider un nouveau tableau de 64 dans un des tournois les plus fournis de l’année (plus de 350 inscrits!), la journée suivante a été plus compliquée. Et plus courte.

Après une courte nuit, il était donc sur la piste pour défier un gros morceau, l’Ukrainien Roman Svichkar, un expérimenté tireur de trente ans, qui est notamment monté sur deux podiums mondiaux : «Normalement, il est très défensif», confiait l’épéiste grand-ducal avant son match.

Mais finalement, tout ne va pas vraiment se passer comme il l’attendait : «Il m’est tout de suite rentré dedans. Il m’a agressé et je ne m’y attendais pas du tout. Je suis surpris sur les deux premières touches. Sur la troisième, je me dis : « Ok tu veux jouer à ça, on va jouer à ça ». Je fais la bonne action, mais je suis un poil court, du coup 0-3 pour lui. Je regarde mon coach (NDLR : le coach de Turin) et il me dit que l’action est bonne. Je suis en confiance malgré le score», résume Flavio Giannotte.

Qui a visiblement tout ce qu’il faut sur le plan tant tactique que technique pour renverser la situation. Mais il était dit que ce vendredi ne serait pas son jour : «À ce moment, il doit y avoir cinq actions de suite où je fais ce qu’il faut, mais je n’allume pas. Je fais un match correct, les actions justes au bon moment. Mais je ne touchais rien. Et lui touchait tout…»

Si le Luxembourgeois a la bonne intention, il n’est pas récompensé de ses efforts : «Je l’ai là où je veux l’emmener. Je fais l’action qu’il faut faire. Je loupe la cible d’un rien, la petite pointe ne s’allume pas et lui me fait une remise et marque. Ce n’est pas son action mais il marque. Je ne mérite pas ça.»

Cette forme d’injustice reviendra souvent dans son discours. Car, on l’aura compris, il ne va pas renverser la situation.  Même s’il aura tout tenté : «Alors que je suis mené quelque chose comme 2-8, je n’ai pas envie de me prendre une branlée. Alors, je tente le tout pour le tout. Je fais le fou sur la piste pour le déstabiliser. Et ça marche. Je reviens à 8-11 avant la pause. Là, je me dis que c’est faisable. Que ça peut passer.»

Quand ça veut pas…

Mais quand ça ne veut pas : «Sur l’action suivante, il fait une attaque au pied qui touche le sol mais il allume. C’est le problème de ces pistes, parfois, quand on frappe très fort avec la pointe, ça allume. Je demande la vidéo, mais l’angle de la caméra ne permet pas de voir correctement et l’arbitre est obligé de lui donner la touche. Je ne lui en veux pas. D’ailleurs, je ne sais pas ce que moi j’aurais fait dans la même situation.» Mais avec ce point, le score passe à 8-12. Et là, ça devient vraiment compliqué. D’autant plus que, sur l’action suivante, il manque encore de réussite : «Je suis obligé de prendre encore plus de risques. Il est débordé, mais parvient quand même à sortir une double. Et ensuite 9-13 à ce niveau, c’est très dur à remonter.»

Le match s’achève sur le score de 10-15. Et laisse Flavio Giannotte dépité : «Je ne mérite pas ça. Pour tout ce que je m’entraîne. Tous les efforts que je fais. Le niveau que j’ai, la manière dont je tire actuellement…» Maintenant, il préfère retenir le positif. Et il y en a : «J’ai sorti de très gros matches jeudi. Pouvoir tirer un deuxième jour sur un tel tournoi, c’est aussi très bien. Et sur ce tableau de 64, je fais des actions justes, c’est positif aussi. Je suis bien remonté, je n’ai pas lâché, je me suis battu jusqu’à la dernière seconde. Mais la chance n’était pas de mon côté. Il faut savoir l’accepter.»

Après un peu de repos, on le retrouvera dans un mois à Budapest, pour un Grand Prix.

Colling 48e à Naples

Si Flavio Giannotte n’avait pas de coach habituel à ses côtés, c’est pour une bonne raison. Me Pizay est resté au Luxembourg pour s’occuper du club, quant à Michel Colling, il était missionné à Naples pour accompagner son neveu Hervé, qui participait aux championnats d’Europe cadets.

Le jeune Luxembourgeois réalise des poules équilibrées (3-3). En tableau de 128, il domine le Chypriote Aristidou (15-12) avant de perdre contre l’Italien Oriol Espi Fontelles (7-15). Il se classe 48e sur 127. Il va désormais préparer les championnats du monde à Riyad, en avril.

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