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Dudelange-Milan : appelez-le Mister Frising !


Le choix de Joé Frising était largement prévisible. Et Dino Toppmöller n'a pas eu à le regretter. (Photo Luis Mangorrinha)

Préféré dans les buts à Landry Bonnefoi, Joé Frising a livré une performance exceptionnelle jeudi pour le premier match des poules d’Europa League. Assez pour prétendre rester au but à Séville, dans deux semaines.

De Frising, on se souvient désormais de son entrée décisive contre les Roumains de Cluj, d’un match retour épique avec une glissade qui a failli coûter un but, deux grosses parades et surtout d’un retour triomphal à l’aéroport du Findel, où sa famille et ses amis l’attendaient avec des masques à son effigie pour fêter la qualification.

Depuis, tout le monde se pose la question : a-t-il marqué les points qu’il faut pour s’inviter à un match que tout le monde aurait jugé bien trop grand pour lui il y a seulement un mois ? La réponse est oui.

Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’après une entrée sur la pelouse quasiment une heure avant le coup d’envoi avec un visage très fermé comme pour masquer une pression difficilement surmontable, le portier dudelangeois reprenait vite ses bonnes habitudes des dernières semaines pour se plonger dans cette rencontre. On ne sait pas si Frising se souviendra de ses premiers ballons captés à l’échauffement, mais il a en tout cas tout bien fait pour entrer dans son match, qui plus est sous les yeux d’un Grand-Duc de Luxembourg émerveillé par cette atmosphère si particulière.

Même pas impressionné lors de son échange cordial avec son compère Pepe Reina juste avant le début du match, Frising prenait le temps, tel un gardien aguerri des joutes européennes, de venir booster le moral de son arrière-garde par une petite tape amicale suivie d’un petit mot d’encouragement.

Arrêt phénoménal devant Higuain

Après une balle en retrait bien négociée, au contraire de son premier ballon lors du week-end dernier contre Strassen, comme quoi la pression peut être utile, Frising a parfaitement anticipé devant Higuain, avant de boxer un ballon chaud en s’imposant au-dessus de Castillejo. La suite ? Une sortie pleine d’aplomb dans les pieds de Bakayoko puis une intervention impeccable sur le centre de Laxalt. Cette première demi-heure solide n’avait peut-être pas le mérite d’arrêter la domination milanaise, mais permettait de maintenir le moral de ses troupes. Pour preuve, ce sauvetage miraculeux de Prempeh sur une incursion de Bertolacci.

Totalement dans son match, Frising semblait revenir des vestiaires gonflé d’assurance et sortait rapidement une parade exceptionnelle sur une reprise d’un Higuain presque surpris de ne pas voir finir le ballon au fond des filets. Malheureusement pour le dernier rempart du F91, la chance ne lui souriait pas quelques instants plus tard lorsque Prempeh déviait une frappe de l’Argentin qui finissait au fond des filets.

Même pas abattu par ce coup du sort, Frising gardait ses troupes la tête hors de l’eau en gratifiant le public d’une nouvelle prouesse devant un Castillejo totalement esseulé. Comme pour finir cette seconde période de haut vol en beauté, Frising dégoûtait une nouvelle fois Higuain à cinq minutes du terme de la rencontre en repoussant une frappe du serial buteur quasiment à bout pourtant. De quoi laisser des souvenirs indélébiles au grand Mister de la soirée et l’homme du match, sans aucun doute !

De notre correspondant Olivier Beaume

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