La nouvelle a claqué comme un coup de fouet dans la province de Luxembourg, mercredi : Virton a reçu sa licence pour la D1 amateurs… mais pas pour la D1B.
Autrement dit, le club désormais financé par Flavio Becca et qui pourrait tenir une place si importante dans sa stratégie à l’international pourrait faire toutes les étincelles qu’il veut lors des play-offs titres, il n’aurait pas le droit de monter s’il venait à terminer champion.
À l’heure actuelle, à deux journées de la fin de la saison régulière, Virton et ses Luxembourgeois (les internationaux Aurélien Joachim, Anthony Moris, mais aussi Lucas Prudhomme et Loris Tinelli) sont troisièmes de D1 amateurs et en train de se préparer à un play-off durant lequel tous les points acquis durant la saison seront divisés par deux. Une aubaine pour une équipe annoncée comme favorite pour la montée et qui a connu un parcours chaotique. Rien que le week-end dernier, Anthony Moris, interrogé par nos confrères de Sudpresse, s’en félicitait ouvertement : «La division des points sera notre meilleure alliée, car sans ça, je pense qu’il faut être honnête, on pourrait faire une croix sur le titre.»
L’autre atout maître du club gaumais, dans cette configuration de fin de saison, résidait dans le fait que l’actuel leader, Thes Sport, n’a pas demandé sa licence pour l’étage supérieur et n’entrera pas en ligne de compte. Ce qui laisse tout de même une chance sur trois de monter…
Le club dans l’incompréhension
Enfin ça, c’était avant qu’intervienne cette décision indiquant que le club de Flavio Becca n’était finalement pas éligible à une licence lui permettant d’évoluer la saison prochaine dans l’antichambre de la Jupiler Proleague si d’aventure il venait à le mériter sportivement. Un coup dur.
Reste que Virton peut faire appel de la décision devant la Cour belge d’arbitrage pour le sport. Et c’est ce que le club a signifié en soirée, dans un communiqué jouant comme d’habitude sur la corde de l’incompréhension : «À la lecture de la décision de la Commission, il subsiste manifestement différents points strictement juridiques à préciser, de sorte que la Commission n’a pu statuer en toute connaissance de cause. Le Conseil d’Administration prend acte de la décision et s’affaire, avec ses conseils juridiques, à apporter toutes les précisions nécessaires dans le cadre du recours qu’il intentera sans délai contre cette décision auprès de la Cour Belge d’Arbitrage pour le Sport, comme le prévoit le règlement fédéral. Le club ne doute pas qu’une fois toutes ces précisions apportées, il se verra délivrer la licence lui permettant d’évoluer en division 1B lors de la saison 2019-2020.»
En attendant, il va falloir pour les joueurs se jeter dans cette deuxième partie de championnat, avec des matches couperets, en n’étant sûrs de rien et en se demandant où va le projet et avec tout ce que cela peut impliquer pour des internationaux.
«On le sait que depuis le début de saison Virton est comme un volcan», analysait samedi Anthony Moris. Il ne pensait pas qu’il y aurait une éruption dans le courant de la semaine suivante. Pour Aurélien Joachim, empêché de monter en D1 belge avec le White Star Bruxelles en 2016, toute cette histoire doit avoir un arrière-goût fort désagréable…
Julien Mollereau