Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Avant la 6e manche de la Coupe du monde, dimanche à Overijse (Bel), la jeune Luxembourgeoise continue d’épater les observateurs par sa régularité au plus haut niveau mondial.
Plus les semaines passent et plus le début de saison de Marie Schreiber (19 ans) marque les esprits. Treize courses de disputées quasiment au plus haut niveau et douze tops 10, seule une douzième dans la manche de Coupe du monde à Maasmechelen, excusez du peu, confirme la règle. Si la jeune espoir luxembourgeoise empile les tops 10, c’est bien qu’elle a sa place dans l’élite mondiale du cross.
«Elle est forte, elle prend confiance, elle sait ce qu’elle peut faire. Elle part vite et c’est sa force, même si elle doit gérer ses efforts pour l’avenir, cela ne l’empêche pas de faire de bonnes courses car elle ne sombre pas ensuite. Le parcours d’Overijse devrait lui convenir, il y a beaucoup de dénivelé. Plus c’est boueux, et mieux c’est pour elle», convient le nouvel entraîneur national. Jempy Drucker confesse ne pas «encore trop bien connaître Marie Schreiber», au caractère de championne en devenir incontestable, mais il apprécie déjà sa personnalité décidée.
Son prédécesseur au poste fédéral, Michel Wolter, qui reste l’entraîneur personnel de Marie Schreiber (laquelle rappelons-le, court pour le compte de l’équipe belge Tormans CCT), est du même avis. «On s’attendait plus à la voir s’installer dans le top 20 que dans le top 10, il faut le reconnaître. Elle a les résultats qu’elle a et on ne va pas s’en plaindre !», analyse-t-il.
Michel Wolter a bien une idée du pourquoi du comment… «Elle est aujourd’hui professionnelle à 100 %. Lorsqu’elle poursuivait ses études, elle courrait entre deux révisions. Désormais, c’est entraînement, récupération, séances de kiné, compétition. Elle dispose de plus de temps pour elle et c’est un grand changement. Elle se montre très consciencieuse, cela paye.»
Avec une 13e place au classement général de la Coupe du monde (rappelons qu’elle n’avait pas participé aux deux premières manches américaines), Marie Schreiber, qui était partie en troisième ligne dimanche dernier à Beekse Bergen dans la 5e manche, sera placée en deuxième ligne dimanche à Overijse au départ de la 6e manche.
«Dimanche dernier, note Michel Wolter, elle avait été de plus gêné par une chute de Marion Norbert-Riberolle, ce qui l’avait fait passer dans le premier tour de la 7e à la 13e place (NDLR : elle avait terminé 8e). Sinon, elle pouvait sûrement accrocher la roue de Lucinda Brand ou Marianne Vos. Bon, on ne refait pas une course avec des si…»
Certes, mais course après course, manche après manche, c’est désormais contre ces grands noms du cyclisme féminin que Marie Schreiber livre bataille. «Évidemment, poursuit son entraîneur, il y a encore des détails à régler comme la gestion de sa course, je pense que dans certains passages elle peut encore davantage tenter de se mettre dans le rouge, mais ce sont des petites choses.»
En ce moment, Marie Schreiber rivalise avec des filles au talent confirmé. Il n’y a pas de raison que ça change. «Sa forme est bonne et le parcours à Overijse, plus boueux que ceux des dernières semaines, lui convient bien», conclut Michel Wolter.
Le classement de la Coupe du monde après 5 manches : 1. Fem van Empel (NED) 190 pts; 2. Ceylin Alvarado (NED) 109; 3. Denise Betsema (NED) 104; 4. Inge van der Heijden (NED) 93; 5. Puck Pieterse (NED) 85; 6. Shirin van Anroiij (NED) 84; 7. Annemarie Worst (NED) 80; 8. Lucinda Brand (NED) 74; 9. Clara Honsinger (USA) 66; 10. Blanka Vas (HON) 62; 11. Manon Bakker (NED) 51; 12. Hélène Clauzel (FRA) 49; 13. Marie Schreiber (LUX) 48; 14. Aniek van Alphen (NED) 46; 15. Marianne Vos (NED) 41…
