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[Cyclo-cross] Lex Reichling, l’émotion à fleur de peau


Lex Reichling a longtemps attendu ce moment mais il peut savourer (Photos Luis Mangorrinha).

A 27 ans, le coureur de Preizerdaul a croqué dans son premier titre national en cyclo-cross ce samedi à Mersch. Il s’est imposé devant Scott Thiltges et Vincent Dias dos Santos.  Loïc Bettendorff, troisième au scratch, est sacré premier espoir.

Il est 16h15 et dans l’aire d’arrivée de ces championnats nationaux, toute la famille Reichling a les yeux rougis par l’émotion. On voit Liz la maman. Addy, le papa accouru depuis le poste matériel. Et Lynn, la fiancée qui se jette dans les bras du nouveau champion. Lex Reichling ne sait pas où donner de la tête. Il s’est jeté à terre, pour reprendre de l’air. Boire un coca qui dégouline sur son visage ravagé par la boue.  Dan Kersch, le ministre des sports ne rate rien de la scène d’où l’émotion déborde, comme toute cette eau qui avait raviné de la prairie. Le nouveau champion ne tient pas longtemps en l’état. Il pleure désormais à chaudes larmes et se confond en remerciements au fur et à mesure que le ballet des félicitations se déroule sur un rythme effréné. C’est le rituel d’un championnat. D’un titre. Surtout lorsque c’est le premier. Autant faire durer le plaisir.

 

Lex Reichling et sa fiancé, Lynn, ont partagé leur émotion.

Lex Reichling et sa fiancé, Lynn, ont partagé leur émotion.

« Je suis content, je l’ai fait, j’ai tellement attendu ce moment », balbutie l’instituteur diekirchois d’une faible voix. Comme si à mesure qu’il avait vidé la batterie de son grand corps, le volume son avait baissé pour presque disparaître.

Pour remporter du haut de ses 27 ans ce titre de champion qui le fuyait depuis toujours même depuis ses début à l’âge de dix ans après un premier essai dans le football, Lex Reichling qui avait à lui tout seul rassemblé une bonne centaine de spectateurs nichée au sein de l’épais public qui avait pris possession du circuit merschois, un superbe terrain de jeu, pour qui aime le cross pur et dur, n’a pas fait dans la dentelle. « J’ai vu dès la  reconnaissance que ce serait difficile. Moi, avec mes grandes jambes, je suis avantagé dans les nombreuses parties de courses à pied », confessera ce grand garçon culminant à 1, 93 mètres.

Il s’en va après 25 minutes de course

Si pendant 25 minutes, l’excellent Scott Thiltges parvenait à tenir sa roue, le champion national version 2017 allait finir par céder, fracassé par ce jeu de massacre, alors que Loïc Bettendorff, malgré un rapproché impressionnant après deux tours de circuit, se concentrait sur son titre espoirs. Le grand Lex prenait le large et rien ni personne ne pouvait inverser le cours des choses. «Au début, je me retournais, oui j’étais un peu nerveux de voir que Scott restait dans ma roue et que je ne parvenais pas à le décrocher mais j’imaginais que le temps oeuvrait pour moi. J’ai tellement attendu ce moment», confessera le nouveau champion.

Un peu avant la demi-heure de course, Lex Reichling entamait sa marche triomphale à grandes enjambées et à petite foulée, puisque oui, il fallait courir sur ce circuit transformé en bourbier, un beau chantier comme l’avait suggéré le tenant du titre Vincent Dias Dos Santos qui s’est incliné, certes rapidement, mais ne s’est pas couché, allant chercher au courage la médaille de bronze. Gusty Bausch, toujours renaissant au championnat tenait le quatrième rang. Sacré Gusty !

Le sacre de Lex Reichling n’a souffert d’aucune discussion. «Je vais pouvoir bien fêter ça», promettait l’intéressé qui avait rappelé longuement ces derniers temps qu’il s’était infligé une sacrée diète pour faire le métier.   «Le plus fort l’a emporté, il n’y a rien à dire»,  soulignait pour sa part Scott Thiltges avec la même l’élégance que Vincent Dias dos Santos.

Bettendorff sacré chez les espoirs

Chez les espoirs, le titre est donc revenu à Loïc Bettendorff. Le coureur de Leopard marchait fort. Pardon courait fort. « Je savais qu’avec ce parcours boueux, glissait-il, j’aurais un avantage. Mais bon, je n’ai fait que trois cross cet hiver. Mais je prends ce titre avec bonheur quand même… » Comprenez entre les lignes qu’il était un peu peiné de priver Raphaël Kockelmann d’un titre qui aurait été mérité au vu de sa saison. Le Differdangeois était en effet très marqué à l’arrivée. Sa légitime frustration ne fait que rehausser la valeur du titre de Loïc Bettendorff.

Denis Bastien

Les classements

Elite : 1. Lex Reichling (VV Tooltime) en 1h02’42’’ ; 2. Scott Thiltges (LG Alzingen) 1’11’’ ; 3. Vincent Dias dos Santos (LC Tétange) 3’21’’; 4. Gusty Bausch (Velofrenn Gusty Bruch) 4’45’’; 5. Sören Nissen (VC Diekirch) 5’53’’ ; 6. Massimo Morabito (UC Dippach) 7’32’’ ; 7. Claude Wolter (LC Kayl) 9’25’’ ; 8. Tommy Arnoldy (CT Toproad Roeserbann) 11’01’’ ; 9. Pol Weisgerber (LG Alzingen) 1 tour ; 10. Alec Lang (VV Tooltime) ; 11. Eric Gleis (Velofrenn Gusty Bruch) ; 12. Carlos Miguel Moreira Cardoso (CT Aterdaul) ; 13. Patrick Mersch (lG Bertrange) ; 14. Philippe Goessens (VV Tooltime) ; 15. Pol Flesch (CCI Differdange) ; 16. Dan mangers (SAF Cessange), 17. Max Losch (SAF Cessange).

Espoirs : 1. Loïc Bettendorff (Leopard) en 1h04’57’’ ; 2. Raphaël Kockelmann (Team Vorarlberg) 1’06’’ ; 3. Cédric Pries (VC Schengen) 4’14’’; 4. Felix Schreiber (VV Tooltime) 6’29’’; 5. Eric Meyers (LC tétange) 7’30’’ ; 6. Mik Esser (CT Aterdaul) 10’15’’ ; 7. Jacques Gloesener (VV Tooltime) 1 tour ; 8. Maurice Thill (VV Tooltime) ; 9. Steven Nederveen (CT Aterdaul) ; 10. Luc Braun (CT Aterdaul) ; 11. Lucas Van den Abeele (CT Aterdaul).

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