Avec son équipe continentale nantaise, le puncheur luxembourgeois fera sa rentrée sur la Marseillaise et enchaînera avec Bessèges.
On le sent impatient de s’élancer. Impatient d’accrocher son premier dossard de la saison 2022 au revers du nouveau joli maillot bleu de son équipe, Team U Nantes Atlantique, dirigée par l’ancien professionnel Anthony Ravard (ancien coéquipier de Ben Gastauer chez AG2R).
Tom Paquet trépigne. L’enchaînement Grand Prix La Marseillaise, dimanche, jour d’ouverture de la saison en France, et Étoile de Bessèges (3-6 février) propose autant de rendez-vous qu’il attend avec impatience.
En rejoignant l’équipe française pour 2022, l’ancien coureur de Leopard espère réaliser un bond, dont la matérialisation est d’abord factuelle. Il se retrouve à 19 ans au départ d’épreuves professionnelles. Cela constituera même l’ossature de sa saison. «En France, il y a une obligation pour les organisateurs d’épreuves professionnelles non-World Tour de réserver des places pour les quatre équipes continentales du pays. Du coup, cela nous permet d’avoir le choix pour de belles courses», résume un Tom Paquet gonflé à bloc.
Certes il s’attend à être secoué par le rythme dès ce Grand Prix La Marseillaise, dimanche, dont on sait le final particulièrement rugueux. Mais il a fait ce qu’il fallait pour relever le défi. «Je suis hyper-content de reprendre et de faire ma première course avec ma nouvelle équipe, explique-t-il. Je me sens prêt. J’ai enchaîné les stages et jamais je ne me suis senti aussi bien à ce stade de la saison.»
Il a multiplié les stages
Entendez par là qu’il a effectué les kilomètres qu’il faut. «En décembre, confesse Tom Paquet, comme il ne faisait pas beau dans la région (NDLR : il habite à Roussy-le-Village), je suis allé tout seul à Majorque pendant une semaine. C’est la première fois que je prenais ce type d’initiative, mais ça m’a plu. J’avais réservé un vol Luxair et j’ai organisé mon petit stage. C’était cool. J’ai pu rouler trente heures. Une fois rentré, j’ai pris la direction de Nantes pour un nouveau stage d’endurance de cinq jours. Là encore, les conditions étaient bonnes. Je suis rentré à la maison pour les fêtes de Noël, puis début janvier, je suis reparti à Nantes, et on est parti à Perpignan, cette fois pour un stage de rythme de neuf jours. On a simulé des courses, pour bien se débloquer les jambes et se mettre le sang dans la bouche. Je n’avais encore jamais fait cela à cette période de l’année…»
Le Luxembourgeois, qui avait pris la saison passée la douzième place des championnats d’Europe espoirs, ne veut pas attendre pour passer un nouveau cap. En tout cas, il se sent particulièrement à l’aise dans sa nouvelle équipe. «Nous sommes onze coureurs, mais nous avons des coéquipiers d’expérience avec nous, puisque deux anciens pros sont avec nous (NDLR : Mathias Le Turnier, un bon grimpeur qui a passé cinq ans chez Cofidis et un an chez Delko) et Emmanuel Morin (qui vient de passer quatre ans chez Cofidis), qui sera notre sprinteur pour les arrivées massives et plates. Je serai son lanceur et ce sera une fonction nouvelle pour moi…»
Bien sûr, pour les sprints en comité plus restreint, Tom Paquet disposera de toutes les libertés nécessaires. «J’espère que le fait de disputer des courses avec des équipes du World Tour va me faire progresser. J’ai conscience que j’ai la chance de faire ce métier qui, avant, était ma passion. Je suis à fond dedans», glisse-t-il encore.
Si c’est avec sa nouvelle équipe qu’il entend briller, ce triple vacciné («Avec la nouvelle réglementation UCI, Il y a moins de stress que l’an passé où l’on ne cessait de recourir à des tests PCR», note-t-il sur le sujet) honorera avec plaisir les éventuelles sélections avec l’équipe nationale espoirs. «Ce fut un plaisir et un honneur de disputer la saison passée les championnats d’Europe et du monde comme le Tour de l’Avenir. Là, j’en serai à ma deuxième année espoirs et j’aimerais bien montrer des choses», rappelle le frais coureur luxembourgeois. Mais pour le moment, place à l’ouverture de la saison, du côté de Marseille…