Retardé par une fracture du bassin survenue en course sur la Classic Var, Mats Wenzel revient à point nommé pour disputer la Tageblatt Flèche du Sud.
Stoppé net dans sa progression à la mi-février par une chute sur la Classic Var, où il s’est relevé avec le bassin fracturé, Mats Wenzel (21 ans) a repris la compétition dimanche matin par une petite épreuve régionale à Schouweiler. L’espoir luxembourgeois espère briller vendredi dans l’étape du nord et se remettre dans le rythme pour le programme copieux qui l’attend ces prochains mois.*
Tout d’abord, comment allez-vous ?
Mats Wenzel : Bien, j’ai fait un bon effort dimanche pour ma première course depuis ma chute. J’ai bien récupéré et je me sens prêt pour la Flèche du Sud.
Après votre grosse blessure, comment s’est passée votre convalescence ?
À la suite de ma chute, on m’avait d’abord dit qu’une opération n’était pas nécessaire, mais lors d’un contrôle au Luxembourg, on a décidé de m’opérer quand même pour être sûr que cela guérisse bien. Après six semaines, j’ai pu rouler en extérieur. D’abord doucement, mais après sept semaines, je reprenais des séances normales d’endurance. Et après huit semaines, j’ai pu produire mes premiers efforts. Et dimanche, j’ai réalisé des efforts en échappée, donc de façon très appuyée.
Du coup, quelles sont vos ambitions pour cette Tageblatt Flèche du Sud ?
C’est toujours difficile à dire dans ces conditions. Je voudrais d’abord faire mieux que l’an passé et faire une belle étape à Bourscheid (il y avait terminé 14e l’an passé).
Votre première participation en 2023 peut-elle vous aider ?
Le parcours est un peu différent cette année puisqu’il n’y a pas tellement de kilomètres en dehors des circuits locaux proposés. C’est bien pour les spectateurs, mais j’aurais aimé qu’on passe à l’intérieur du pays, comme sur le Tour de Luxembourg. Mais je me mets à la place des organisateurs, c’est de plus en plus dur pour eux d’organiser les courses. Ils font quand même bien les choses et je suis content qu’on puisse courir ici au pays. Pour revenir à l’étape de Bourscheid, je la connais par cœur. Sinon, je suis allé reconnaître la première étape à Canach. J’étais un peu surpris, c’est assez vallonné avec une arrivée vraiment dure. On a un faux plat dans les trois derniers kilomètres, puis à 500 mètres de l’arrivée, on a une rampe de 400 mètres à 5 %. Ce ne sera pas un sprint facile, même avec une courte étape.
S’il arrive à se maintenir à l’avant à Bourscheid, on aura une belle chance de s’imposer au classement final avec Alf Jakob Söderqvist
Vous vous alignez avec votre équipe, Lidl-Trek Future. Que pouvez-vous en dire ?
Pour les étapes, si Tim Torn Teutenberg est au départ, il peut viser plusieurs étapes et on roulera pour lui. Pour le général, on aura Alf Jakob Söderqvist (le Suédois vient juste de remporter le classement final du Tour de Bretagne, une autre épreuve de classe 2.2). S’il arrive à se maintenir à l’avant à Bourscheid, on aura une belle chance de s’imposer au classement final avec lui, car c’est un très bon spécialiste du chrono (7e des championnats du monde espoirs en 2023) et il pourra mettre à profit le chrono de Sanem pour creuser les écarts. Et personnellement, je vais jouer ma carte à Bourscheid.
Au-delà de cette Tageblatt Flèche du Sud, vous avez réaménagé votre calendrier de courses?
Comme l’an passé, je vais disputer (avec la sélection nationale) une manche de la Nations Cup en Pologne (Orlen Nations Cup, du 15 au 19 mai, qu’il avait terminée 12e). Ensuite, j’espère disputer le Giro U23. Pour le moment, ce n’est pas sûr à 100 % qu’on le dispute avec l’équipe.
Vous gardez l’ambition de passer professionnel à l’issue de cette saison ?
Oui, tout à fait. J’ai manqué deux courses importantes en avril à cause de ma blessure. Mais je garde des possibilités de me montrer avec cette Flèche du Sud, la manche de Nations Cup, puis il y aura encore le Tour de l’Avenir plus loin dans la saison et les Mondiaux à Zurich qui seront très montagneux. Je veux me montrer…