Si Bob Jungels n’a pas réalisé le chrono de sa vie, il n’en demeure pas moins que les coureurs d’AG2R Citroën restent en course pour le classement général avant l’étape décisive de ce mercredi dans le Beaujolais.
Trente-huit secondes de retard sur Stefan Bissegger, nouveau jeune leader suisse, de ce Paris-Nice. C’est sans doute plus que ce que n’espérait Bob Jungels avant de prendre le départ de son premier contre-la-montre 2021 sous ses nouvelles couleurs d’AG2R Citroën. Mais comme le soulignera d’ailleurs, son manager, Vincent Lavenu, les 14, 4 kilomètres de ce parcours physique n’auront pas creusé de trop grands écarts.
Mieux, si on retire les rouleurs types comme Bissegger mais aussi son malheureux dauphin, le Français Rémi Cavagna, ou encore l’ancien champion du monde australien ou le recordman de l’heure Victor Campenaerts, la bagarre entre prétendants du classement général va pouvoir commencer. Et dans ce registre, le grand gagnant s’appelle Primoz Roglic puisque le Slovène, vainqueur l’an passé de la Vuelta, possède déjà seize secondes sur l’Allemand Maximilian Schachmann , lauréat 2020 de Paris-Nice. Bob Jungels se retrouve lui à 32 secondes de Roglic, à ce jour point de repère pour tous les prétendants à la victoire finale.
Une étape attendue dans le Beaujolais
Dans ce contexte, certes, les coureurs d’AG2R Citroën pouvaient espérer un peu mieux, Bob Jungels en tête. Mais à la réflexion, il n’y a pas de quoi non plus faire triste mine. Ce soir, on ne devrait plus guère parler de ce chrono de Gien.
«C’est un chrono dont on espérait un peu mieux tout de même, analyse ainsi Vincent Lavenu. L’équipe a été assez régulière, on est en milieu de tableau. Bob (Jungels) a fait un chrono correct. Il a très bien fini, la première partie était un peu plus difficile. Je pense qu’il a manqué d’un peu de compétition. Tout le monde était très appliqué. Nos grimpeurs n’ont pas trop perdu de temps. Cela peut nous laisser espérer de nous replacer dans la course pour le classement final. Certes le chrono n’était pas extraordinaire, mais toute l’équipe était bien concentrée. Cela laisse espérer de belles choses pour l’étape difficile de ce mercredi.»
Aurélien Paret-Peintre, appelé lui aussi et comme Ben O’Connor, à assumer des responsabilités pour le classement général aux côtés de Bob Jungels, évoquait la difficulté de ce chrono : «C’était difficile et court sur des petites routes qui ne rendent pas beaucoup avec peu de moment de récupération.»
Et Vincent Lavenu de poursuivre en se projetant : «C’est une étape piégeuse et technique, certains de nos coureurs l’ont reconnu, les meilleurs seront devant. C’est plus une étape de puncheurs que de grimpeurs; il faudra être bien placé au bon endroit. Et rester avec les meilleurs. Demain, on devrait entamer notre remontée au classement général.»
Denis Bastien