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[Cyclisme] Noé Ury se donne les moyens de mûrir


Noé Ury va poursuivre l’aventure ces prochaines années avec son équipe, le Team Dauner-Akkon. (Photo : luis mangorrinha)

Le vice-champion national n’a que peu couru cette saison, mais laisse entrevoir des qualités qu’il va continuer d’explorer au sein du Team Dauner.

On le revoit encore le 26 juin dernier dans l’aire d’arrivée des championnats nationaux, où dans un grand coup de tonnerre, il venait de céder quelques mètres dans le final, à Colin Heiderscheid, sacré vainqueur à la surprise générale. Les professionnels s’étaient un peu enterrés, les coureurs estampillés «Continental» en avaient profité pour squatter le podium!

Bien qu’espoir, Noé Ury n’était pas passé loin d’un très grand coup et à chaud, il ne contestait nullement la supériorité de son aîné. À seulement 19 ans, le coureur du Team Dauner-Akkon, savourait simplement sa médaille d’argent acquise devant un autre jeunot, Alexandre Kess. Il roulait de grands yeux et la satisfaction repoussait largement la frustration. «Deuxième, honnêtement, c’est la meilleure place que je pouvais faire…», confirme-t-il aujourd’hui, avec le recul nécessaire.

«Une belle expérience» sur le Tour d’Allemagne

La suite de la saison de l’enfant de Grevenknapp, près de Mersch, ne fut pas dense, mais très intéressante. Dernièrement, au début du mois d’octobre, il s’est endurci sur les très rugueuses étapes de la Ronde de l’Isard, une épreuve française qui compte chez les espoirs. Mais c’est surtout à la fin août, en suivant parfaitement le rythme des pros sur le Tour d’Allemagne que le jeune Luxembourgeois a confirmé de belles qualités. «Toutes les étapes n’avaient pas été faciles, mais j’étais bien heureux d’avoir terminé. Ce fut une belle expérience», glisse simplement Noé Ury.

S’il n’affiche qu’un total de 29 jours de course pour l’exercice 2022, c’est que deux fois, des courses par étapes lui passaient sous le nez, le tour de la Mirabelle en mai, puis l’épreuve autrichienne, «Oberösterreich Rundfahrt», courant juin. La faute aux effets du covid, toujours présent au fil de la saison. «Cela l’a retardé, indique son entraîneur, Michel Wolter. Comme en plus, il n’avait pas été retenu par son équipe pour disputer le Kreiz Breizh, comme il n’avait pas été sélectionné non plus pour le Tour de l’Avenir, ça faisait peu de courses. Dans la catégorie Continentale, il y a de grands trous dans le calendrier en été. Mais je pense qu’il y a des choses positives à retenir en dehors de sa médaille d’argent au championnat national. Il est sérieux et s’entraîne bien. Maintenant, sa saison 2023 va dépendre de son hiver. Il a moyen de bien faire et la perspective de combiner les sélections nationales avec son programme d’équipe est intéressante. Noé possède une belle marge de progression.»

« On a toujours baigné dans le sport »

L’intéressé est venu au cyclisme en suivant son jeune frère (ce n’est pas banal!), Fynn, un bon junior qui est licencié au CT Atertdaul. «Je viens d’une famille très sportive, mon père (NDLR : Laurent Ury) était à son époque, triathlète. On a toujours baigné dans le sport», raconté Noé.

Ce dernier poursuit ses études au lycée de Redange, pour quelques mois encore. Il explique : «Je vais finir l’école et j’aimerais ensuite me donner les moyens de passer professionnel. Dans l’idéal, j’aimerais rester trois ans dans mon équipe.» Une équipe allemande Dauner-Akkon basée à Cologne et dont le manager, Philipp Mamos, aimerait se rapprocher un peu plus du Grand-Duché, avec pourquoi pas, un coureur de plus…

«Tout le support dont j’ai besoin»

Toujours est-il Noé Ury qui avait été approché l’année précédente sur les routes du Trofeo Saarland, ne regrette pas son choix. «J’ai tout le support et le programme de courses dont j’ai besoin», assure encore ce coureur qui s’exprime davantage sur le contre-la-montre en dépit d’un gabarit de grimpeur (1,81 m pour 65 kg).

En fait, Noé Ury qui pourrait faire deux ou trois apparitions cet hiver en cyclo-cross pour améliorer son entraînement, est un coureur polyvalent. «J’aime les efforts en bosse de trois à dix minutes, donc des petites montées, j’ai un peu plus de mal dans les cols», note encore Noé Ury, qui en plus des plans d’entraînement de Michel Wolter apprécie les conseils de Jempy Drucker et Frank Schleck.

Bref, ce garçon passé pas loin d’un énorme exploit en juin dernier, se donne le temps de mûrir encore un peu.

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