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[Cyclisme] Luc Wirtgen : «On doit viser haut»


«En dépit de mes problèmes l’an passé, l’équipe a toujours été derrière moi», apprécie Luc Wirtgen. (Photo : luis mangorrinha )

Luc Wirtgen, pas verni pour sa première saison chez les professionnels, a soif de retrouver sa carburation au sein d’une équipe Tudor brillante la saison passée et qui s’est considérablement renforcée.

Depuis hier, Luc Wirtgen a retrouvé son équipe Tudor Pro Cycling pour un nouveau stage à Calpe, dans le sud de l’Espagne. Celui de décembre, du 9 au 22, au même endroit, avait été long. Mais prolifique en termes d’entraînement et de meetings.

Comment vous sentez-vous ?

Luc Wirtgen : Parfaitement bien. En novembre et décembre, j’ai profité d’une bonne préparation. J’espère faire une bonne saison.

Quel bilan avez-vous dressé de votre saison 2023 ?

Un mauvais bilan, je ne vais pas me cacher. Je n’ai jamais connu de période tranquille pendant deux ou trois semaines. Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Cela a commencé en novembre avec un problème de genou (droit) qui a duré jusqu’au début de saison où j’ai démarré assez tard avec Milan-Sanremo. Je n’avais pas pu m’entraîner normalement durant les stages de préparation et j’avais commencé ma saison assez tardivement. Quand cela s’est réglé, le Covid-19 m’a rattrapé pendant le Tour de Romandie.

Je suis resté bien malade pendant deux semaines sans vélo. Lorsque j’ai repris avec le stage de juillet en Suisse, j’ai chuté. Je me suis relevé avec une entorse de la main. Plus de peur que de mal, je craignais une fracture. J’ai pu reprendre sur rouleaux. Mais cela m’a freiné. Je n’ai pas terminé le stage avec l’équipe. Je suis revenu des classiques canadiennes en fin de semaine pour tomber malade dans la première étape du Tour de Luxembourg. Ma saison était finie… Ce n’était pas la gloire, mais c’est comme ça.

Vous avez commencé à vous poser des questions ?

Pas vraiment, il s’agissait juste de malchance. Je ne pouvais pas vraiment contrôler tout ça. En juillet, lorsque je me suis relevé de ma chute, j’avais de la rage en moi. Je me disais : « Mais ce n’est pas possible »…

Comment votre équipe a-t-elle réagi ?

Super bien, en dépit de mes problèmes l’an passé, l’équipe a toujours été derrière moi. Il n’y a pas eu un jour où je me suis retrouvé seul. L’entraîneur, le directeur sportif… On me téléphonait pour faire le point. Et personne ne me mettait de pression. Ils me réconfortaient en me répétant qu’il ne s’agissait pas d’une faute de ma part. Cela m’a fait du bien.

Et cet hiver, tout s’est bien passé ?

Oui, je touche du bois (il rit)! Tout va bien.

J’apprécie ce rôle de lire et d’analyser la course

Quelle sera la trame de votre saison ?

Le programme de courses sera révélé plus tard par l’équipe, mais je peux évoquer mon rôle. La saison passée, mon rôle était d’accompagner le plus loin possible nos leaders, qu’il s’agisse de Yannis Voisard ou d’Alexander Kamp. Je devais rester avec eux pour les aider. J’avais aussi le rôle de capitaine de route du groupe grimpeurs. C’est un rôle que j’apprécie. Dans le passé, on disait que ce rôle revenait aux plus vieux. Ce n’est plus forcément le cas aujourd’hui. Et j’apprécie ce rôle de lire et d’analyser la course. J’aimerais continuer à avoir ces deux rôles la saison prochaine. Je devrais de nouveau souvent courir avec Yannis Voisard. La saison va commencer relativement vite après ce stage de janvier.

Votre équipe a beaucoup recruté cet hiver (l’Australien Michael Storer, les Italiens Matteo Trentin et Alberto Dainese ont rejoint Tudor Pro Cycling). Vous en pensez quoi ?

L’équipe a réalisé un recrutement de fond avec des coureurs qui ont déjà gagné des étapes de grands tours. L’objectif est clair, c’est de gagner. Je l’ai vite remarqué. On est toujours parti avec cette ambition. Il n’y a jamais eu de pression, mais cet objectif, élevé, était constant. C’est un concept qui me paraît bien. On doit viser haut. Et ce recrutement le confirme, on va viser encore plus haut. Ces renforts vont sûrement remporter des victoires. En 2023, notre bilan était très positif pour une première année. En tant qu’équipe, on s’est vite trouvé. Il n’a pas fallu longtemps pour gagner. Je pense que la dynamique sera la même pour 2024. Les nouveaux se sont déjà très bien intégrés, ce qui est très important.