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[Cyclisme] Jempy Drucker repart en stage


Jempy Drucker, ici en mars dernier sur Paris-Nice, va retrouver ses coéquipiers à partir de ce vendredi. (Photo : AFP)

Bora-Hansgrohe organise son premier stage collectif en Autriche. L’occasion pour Jempy Drucker de retrouver ses coéquipiers et d’évoquer son programme à venir.

Ce vendredi marquera un jour assez particulier pour Jempy Drucker et ses coéquipiers de l’équipe Bora-Hansgrohe. Habituellement placés en novembre puis en décembre, les stages de présaison sont l’occasion pour les coureurs de faire connaissance avec les nouvelles têtes puis de dresser un point sur la trame de leur saison à venir.

Il y aura de ça à compter de ce week-end, à Ötztal, dans le Tyrol. Mais la crise sanitaire est passée par là. Avec les conséquences que l’on connaît. Alors que la reprise des compétitions est programmée pour début août, chaque coureur viendra avec un paquet de kilomètres dans les mollets.

«La situation est inédite pour nous, comme pour tous les sportifs je présume. L’an passé, à la même époque, je recommençais tout juste après ma chute survenue au printemps (NDLR : début avril, lors d’À Travers la Flandre, il s’était relevé d’une commotion cérébrale et d’une fracture d’une vertèbre cervicale) et après deux mois et demi sans vélo, je reprenais la compétition à Londres début août. Je n’avais pas beaucoup de kilomètres dans les jambes et pourtant, je n’avais pas connu de gros problèmes pour reprendre le rythme de la compétition. Là, lorsque les courses reviendront, tout le monde se sera très bien entraîné», relève Jempy Drucker.

Il veut garder de la fraîcheur

Après une brève période de relâchement, Jempy Drucker a vite repris ses habitudes sur les routes luxembourgeoises. «Je me suis bien entraîné, souvent seul, mais aussi avec Bob (Jungels) et Alex (Kirsch). J’ai essayé de bien faire, mais j’ai également évité de trop en faire afin de ne pas entamer ma fraîcheur mentale et physique lorsque la course reviendra. La plupart de mes séances se situent entre quatre et cinq heures. Comme il fait très beau, j’avoue que c’est très agréable. Mais c’est très difficile à mon sens de trouver le bon chemin et je pense que seule notre course de reprise, lorsque ce sera le moment, va nous renseigner sur notre véritable état de forme», glisse l’intéressé.

On se souvient que sa dernière course remonte à la sixième et dernière étape d’un Paris-Nice dont il avait prédit, à juste titre, l’interruption avant son terme théorique. Un drôle de souvenir malgré le succès au classement final de son coéquipier allemand Maximilian Schachmann…

Une saison sans grand tour

Au moment d’imaginer son programme de fin de saison, ramassé sur un peu plus de trois mois, il affiche avec le sourire ses propres prémonitions : «Je suis à peu près sûr de ne pas me retrouver sur le Tour de France…»

Le Tour où un certain Peter Sagan briguera étapes et maillot vert alors qu’un choix devra s’opérer en interne pour les nombreux postulants au classement général. Et comme l’ancien triple champion du monde veut doubler avec le Giro, le privant de fait des classiques flandriennes reprogrammées durant ce mois d’octobre, alors cela changera pas mal de données chez Bora-Hansgrohe où, avec Daniel Oss, Marcus Burghardt et Oscar Gatto, Jempy Drucker reste une valeur sûre pour les courses de pavés.

Quoi qu’il en soit, un vaste champ de possibilités s’offre au coureur luxembourgeois pour le mener au top de sa forme au moment des Flandriennes (avec, le 11 octobre, Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres une semaine plus tard et, pour finir, Paris-Roubaix le 25 octobre). «Je ne sais pas encore quelles pourront être mes courses de préparation, j’en ai une vague idée vu le nouveau calendrier. Mais par exemple, je me vois bien participer au BinckBank Tour (du 29 septembre au 3 octobre).» Auparavant, Tirreno-Adriatico (7-14 septembre) pourrait être une option. Entre autres…
Évidemment, comme par ailleurs son jeune compatriote Kevin Geniets, en cette saison devenue exceptionnelle, Jempy Drucker, qui avait pris goût à disputer chaque année un des grands tours (trois fois la Vuelta en 2015, 2016, où il remporta au sprint une étape, et 2019; une fois le Giro en 2018), devra se faire une raison, la Vuelta (20 octobre-8 novembre) devant s’élancer quelques jours avant l’Enfer du Nord…

Du Tyrol, Jempy Drucker, auteur fin février d’un très bon Het Nieuwsblad (12e) en dépit d’une insigne malchance (crevaison pénalisante après une centaine de kilomètres), reviendra avec les idées claires. «Le programme définitif sera arrêté. Cela me fera plaisir de retrouver mes coéquipiers et le staff», glisse-t-il. Il n’est pas inutile de rappeler que la formation allemande s’est montrée particulièrement présente ces derniers temps. «On n’a jamais été seul», souligne ainsi le robuste coureur luxembourgeois qui aura 34 ans en septembre prochain.

Quant à une éventuelle prolongation de contrat, cela se jouera, là encore, lorsque la saison aura repris. Encore un peu de patience…

Denis Bastien

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