[Cyclisme] Christine Majerus, une course d’équipe

Comme prévu, l’aide de Marie Schreiber n’a pas été de trop pour Christine Majerus, afin d’écarter Nina Berton pour remporter un 14e titre de championne nationale, dimanche à Berbourg.

Après l’alerte du chrono où le message avait été clair, puisque mercredi Nina Berton, bien que classée en espoirs, avait réalisé le meilleur temps devant Christine Majerus (36 ans), sacrée en élite, la course en ligne s’annonçait bien plus serrée que d’ordinaire. Mais, même diminuée par une mononucléose qu’elle soigne depuis le mois de mai, la multiple championne nationale est parvenue à garder son bien. Pour la 14^e fois d’affilée…

Alors que la course se résuma à une fuite à quatre, puisque la jeune Gwen Nothum (CT Atertdaul), titrée en juniors, accompagna assez héroïquement les trois concurrentes précitées jusque dans le dernier tour, ce qui signifie que cette triathlète de formation possède assurément un avenir majuscule, tout se termine par un sprint. Et, alors que les deux pensionnaires du SD Worx ne cessèrent logiquement d’attaquer, dans le dernier tour, leur compatriote de Ceratizit WNT, c’est Christine Majerus qui eut le dernier mot.

«Je peux dire merci à Marie (NDLR : Schreiber), sans qui j’aurais sans doute eu plus de mal à l’emporter. Je pouvais me le permettre, de jouer à ce jeu-là. Marie a fait la majorité du travail. Je lui ai même dit de prendre moins de relais et dans le dernier tour, je lui ai conseillé de tenter sa chance, car j’aillais me concentrer sur le sprint. Elle a essayé et Nina (Berton) a dû faire le travail, ce qui m’arrangeait bien», expliqua ainsi Christine Majerus.

Pouvait-elle s’imposer sans Marie Schreiber? «C’est difficile à dire après. Sans Marie, cela aurait été une course complètement différente et j’aurais dû courir plus offensivement. C’est la première fois que j’ai une coéquipière depuis que je fais les championnats. Cela tombait bien, car potentiellement, c’était l’année pour me battre. Mais je suis contente d’avoir gardé le titre», souriait Christine Majerus.

Initialement prévue sur le Tour de France (23-31 juillet), la maladie qu’elle continue de soigner pourrait s’avérer un frein. «Je vais devoir montrer à l’équipe que je fais de réels progrès à l’entraînement», explique Christine Majerus.

Un Tour de France que la vice-championne nationale Nina Berton va pour sa part découvrir. «J’avais le titre dans la tête, mais j’ai compris pendant la course que ce serait difficile, car mes deux adversaires sont fortes. Elles ont bien joué le coup ensemble. Du coup, c’était dur pour moi de répondre à leurs attaques. Je suis quand même contente avec la deuxième place. J’ai fait ce que j’ai pu et dans le sprint, je ne suis pas vraiment loin…»

«Le plan a fonctionné, j’ai essayé de partir sur le final, mais Christine a assuré dans le sprint final», expliquait de son côté Marie Schreiber.

Elle retrouvera Nina Berton pour le championnat espoirs la semaine prochaine en Suisse.