La championne nationale avait misé sur une arrivée au sprint. Christine Majerus a réalisé une course parfaite sur le plan tactique. Elle a sprinté pour la deuxième place.
Christine Majerus a de nouveau justifié son rang dans le top 20 mondial en prenant samedi la sixième place des Mondiaux.
Vous terminez sixième. Comment appréciez-vous cette place?
Christine Majerus : Je pense que je peux être satisfaite. C’était possible de tirer son épingle du jeu avec un peu de chance. J’estime que j’ai eu la chance de mon côté en misant sur un regroupement sur le final. Mais pas jusqu’au bout quand même. Je ne peux pas avoir de regret, même si on a sprinté pour la deuxième place. Dans le dernier tour de circuit, je me suis fait violence pour suivre dans la principale difficulté des filles qui montaient à un rythme plus élevé que le mien.
Vous aviez donc misé sur un regroupement?
Les écarts restaient minimes entre les échappées et le peloton. Moi, en étant seule devant sur le final, c’était compliqué face aux grosses équipes. En début de course, j’ai tenté de suivre plusieurs attaques, mais cela n’a pas marché et j’ai arrêté car ce championnat du monde était très long. J’ai donc joué au poker. Et j’ai misé sur le fait qu’il y aurait un regroupement. Lorsque Chantal (Blaak) est partie, je l’ai vue et j’ai compris dans l’instant que c’était sans doute le bon coup, mais je ne pouvais y aller. Après, il y a eu cette arrivée pour la deuxième place. Je termine sixième. Si on m’avait dit ça avant le départ…
Vous nous aviez dit, avant la course, que les Néerlandaises vous paraissaient imbattables…
Oui, elles sont tellement nombreuses et fortes. Lorsque l’une d’entre elles se retrouve dans un groupe d’échappée, ses coéquipières roulent derrière pour relancer une attaque qui leur sera encore plus favorable. Des fois, elles se ratent mais pas souvent. C’est d’ailleurs ce qu’on fait durant toute la saison avec Boels-Dolmans.
Que pouvez-vous nous dire de Chantal Blaak, votre équipière chez Boels-Dolmans?
Je suis très contente pour elle, c’est une fille sympa qui a un gros moteur. Elle est parvenue à sortir seule alors qu’elle avait déjà abattu du boulot dans l’échappée. Chapeau. Son titre est mérité. Et puis j’avoue que je suis d’autant plus ravie qu’entre nous deux il n’y aura plus de confusion!
Comment ça?
Elle était championne des Pays-Bas et moi je suis championne du Luxembourg. Ce sont les mêmes couleurs et les gens nous confondent souvent. Désormais, elle portera le maillot arc-en-ciel et il n’y aura plus de confusion (elle rit).
Denis Bastien