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[Cyclisme] «C’est prévu, si tout se passe bien, d’enchaîner avec le Tour», explique Alex Kirsch


«J’ai terminé les classiques en bonne condition. Mentalement, je suis resté assez frais», explique Alex Kirsch. (Photo : luis mangorrinha)

Samedi, Alex Kirsch (Trek-Segafredo) va découvrir le Tour d’Italie. Le rouleur luxembourgeois sera concentré sur son rôle de lanceur de Mads Pedersen.

Pour la première fois de sa carrière, Alex Kirsch (30 ans) va disputer le Tour d’Italie à compter de samedi. Il sera principalement attaché au service de son leader, l’ancien champion du monde danois Mads Pedersen.

SON ÉQUIPE AU DÉPART

«On a perdu Giulio Ciccone (NDLR : n’étant pas suffisamment remis du Covid-19, l’Italien, meilleur grimpeur du Giro en 2019, a annoncé dimanche son forfait), ce qui est malheureux pour le classement général. Il marchait fort cette année. Mais on reste ambitieux avec Mads (Pedersen) sur les sprints. Cela permet également à l’équipe de se concentrer là-dessus, même si on était déjà bien axé sur cet objectif. Giulio aurait été libre en montagne et, finalement, cela ne change pas grand-chose. C’est juste qu’on n’a pas de coureur pour le classement général.»

SON ASSOCIATION AVEC MADS PEDERSEN

«On se connaît bien et il a confiance en moi. On espère, avec Dan (Hoole) et Otto (Vergaerde), commencer par établir un train. Qu’on ne soit pas toujours à deux. Mais on n’a pas pu s’entraîner, on est resté concentrés sur les classiques. Avant, à Paris-Nice, il ne s’agissait pas de sprints, mais plutôt d’une course à bordures pour les premières étapes. Je pense que nous sommes quatre bons coureurs pour être bien placés dans le dernier kilomètre et, avec Mads, on est capables de bien faire.»

SA PRÉPARATION AVANT LA COURSE

«C’était assez court. J’ai terminé les classiques en bonne condition. Mentalement, je suis resté assez frais. Du coup, j’ai pris quelques jours off pour récupérer. Ensuite, il ne restait que deux semaines d’entraînement, chez moi en Andorre. J’ai refait les bases et des intensités les derniers jours, avec des entraînements concentrés sur le sprint. Je n’ai pas le coup de pédale de la montagne, mais l’idée est de se concentrer sur les sprints.»

SON ÉTAT DE FORME

«L’idée, c’est d’être performant rapidement, sans être à 100 %. On va commencer crescendo et se concentrer sur les sprints. Au fil des étapes, la condition devrait monter pour bien finir.»

SA CONNAISSANCE DU GIRO

«Je n’y ai jamais participé, donc je vais découvrir. Mais on voit que c’est un grand tour différent des autres en ce qui concerne la longueur des étapes de montagne. Il y a des étapes épiques. Si on résume, le Tour, c’est beaucoup de stress et un niveau général très élevé. La Vuelta, c’est très court, intense, chaud et raide. Au Giro, il y a une grande incertitude en ce qui concerne la météo. C’est ça la plus grande difficulté, il me semble.»

SON AVIS SUR L’ÉDITION 2023

«Je dirais que c’est assez classique, avec peut-être un peu plus de chronos. Il y a des étapes qui sont clairement pour des sprinteurs. La troisième semaine sera très dure, avec ces étapes de montagne, dont le chrono, en montée (pour l’avant-dernière étape). Cela fait trois étapes très difficiles à la suite. Et très longues. C’est un Giro qui semble s’inscrire dans la tradition.»

Beaucoup de surprises peuvent arriver, surtout dans le Giro

SON ENVIE DE DOUBLER GIRO ET TOUR

«C’est l’idée en effet. J’aimerais bien finir le Giro, car pour la dernière étape, il y a encore un sprint prévisible à Rome. On a l’objectif de remporter le maillot des sprinteurs. Mads aimerait remporter ce maillot par points. Donc, il faudra aller au bout (il rit). C’est prévu, si tout se passe bien, d’enchaîner avec le Tour.»

SON AVIS SUR LE PLATEAU

«Au niveau des sprinteurs, on retrouve quelques noms, comme (Fernando) Gaviria et (Mark) Cavendish, même s’il n’a a priori pas une grosse équipe pour l’emmener. (Pascal) Ackermann est là, il marche toujours bien. Je remarque également qu’Alpecin a une grosse équipe de sprinteurs. Il y a sans doute un peu moins de niveau que sur le Tour. Cela veut dire qu’on aura sûrement plus de travail à assumer sur les étapes destinées à un sprint massif. Il faudra voir si des équipes nous aideront, ou non. Cela annonce beaucoup de travail. Il y a de bons sprinteurs au départ, mais personne que Mads ne peut pas battre si tout se passe bien. Pour le classement général, il y a ce duel entre (Primoz) Roglic et (Remco) Evenepoel, qui sont les deux grands favoris. Mais attention, c’est une course de trois semaines. Roglic tombe souvent. Evenepoel reste un jeune coureur. Beaucoup de surprises peuvent arriver, surtout dans le Giro.»

SES AMBITIONS PERSONNELLES

«Si l’occasion se présente, je ne dirais pas non pour partir dans un coup. Notre premier grand focus sera les sprints. Ensuite, il faudra survivre aux étapes de montagne. On verra bien en fonction de la condition de Mads, comment il se sent, s’il porte le maillot des points. Et si jamais on voit que les autres équipes ne nous aident pas, il se pourrait qu’on change un peu de stratégie et qu’on aille nous-mêmes dans les coups. On verra bien…»

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