Opéré à l’automne dernier d’une endofibrose de l’artère iliaque, Ivan Centrone entend revenir dans le coup en 2022 avec l’équipe belge Geofco-Doltcini.
C’est assurément un drôle d’hiver qu’est en train de passer Ivan Centrone (26 ans), qui espère signer un joli retour dans le peloton continental avec des performances dignes de ce nom dès le printemps. Passé cet hiver de Xelliss-Roubaix à Geofco-Doltcini, l’équipe belge de troisième division dirigée par Geoffrey Coupé, une formation où Ivan Centrone côtoiera deux jeunes compatriotes, Alexandre Kess et Jacques Gloesener.
On se souvient qu’en octobre dernier, Ivan Centrone s’était, lui aussi, fait opérer à Gand pour une endofibrose de l’artère iliaque. Les conséquences de sa chute survenue en février dernier dans la première étape du Tour de la Provence. Il s’était relevé avec le bassin déplacé et avait essayé tant bien que mal de poursuivre une saison mal engagée. «Je souffrais d’une perte de puissance dans une jambe sans savoir pourquoi. Mon bassin s’était déplacée et avait fini par influer sur les artères. Maintenant, ma jambe semble être guérie», explique le coureur luxembourgeois, qui avait pris en tout début de saison 2021 la 33e place de l’Étoile de Bessèges. Son seul bon souvenir d’une année 2021 qu’il espère désormais oublier rapidement.
«Il est chaud Ivan, il est chaud…»
Après la période de repos nécessaire (six semaines), Ivan Centrone a repris le chemin de l’entraînement. Pour le moment, les sensations sont plutôt bonnes. Même s’il attend de recevoir son nouveau vélo, pour en avoir le cœur net. Car pour le moment, c’est original, l’intéressé a construit un entraînement hivernal centré sur la salle. «Je suis dans l’attente de recevoir mon vélo de route (NDLR : les coureurs de l’équipe Geofco-Doltcini évolueront sur des cycles Thompson). Après avoir fait beaucoup de travail avec les kinés pour récupérer une bonne position, je ne voulais pas reprendre avec un vélo avec lequel je ne ferais pas la saison. Donc j’ai tout axé sur le spinning et le travail de musculation. Mais dès que je vais recevoir mon matériel, je vais filer un mois en Espagne pour rouler au soleil», explique le coureur luxembourgeois. On en déduit qu’il tourne comme un lion en cage.
Comme la crise sanitaire a eu raison d’un stage collectif, forcément complexe à mettre en place pour une petite structure, Ivan Centrone, comme ses coéquipiers, se concentre sur la saison à venir. «Je me ressens à nouveau comme un sportif et c’est très bon signe», explique l’intéressé qui poursuit : «Si je suis en bonne santé, ça viendra tout seul…» La reprise n’est pas encore actée, mais l’équipe de Geoffrey Coupé pourrait s’aligner sur des épreuves comme le Tour de Bulgarie, le Tour du Maroc, «des épreuves lointaines, mais intéressantes», dixit Ivan Centrone.
Localement, bon nombre d’épreuves belges sont cochées par le staff. Comme la Flèche du Sud et le Tour de Luxembourg où Ivan Centrone rêve de briller. «Mon parcours cycliste n’a pas été évident jusque-là. Avant, je devenais nerveux en cas de problème, mais j’ai appris à devenir calme. Je ne peux rien faire de plus, alors je me concentre uniquement sur ce qui est important. Mon but est d’arriver en belle forme à partir du mois d’avril. Alors, je donnerai le maximum. Je préfère donc regarder en avant. Intérieurement, je sais que j’ai beaucoup à faire. Je me répète, « il est chaud Ivan, il est chaud ». Et comme je n’ai encore jamais pu finir ce que j’ai commencé…» Clairement, il entend sortir une fois pour toutes de la salle d’attente !
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