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Coupe de Luxembourg – Le F91 joue sa saison


Cerné par la patrouille differdangeoise (Caillet, May et Martin), Dan Da Mota devra trouver des solutions, dimanche. (Photo Mélanie Map's)

Le dernier match de la saison peut rapporter gros au FC Differdange 03, qui peut gagner sa quatrième Coupe sur les six dernières mises en jeu. Pour le F91 Dudelange, il s’agit de sauver une saison qui a encore fait trop de bruit. Peut-être, aussi, que le nom de son futur coach dépend de l’issue du match.

Parce que le F91 a perdu son titre de champion au Fola (1-0 sur le terrain, 3-0 sur tapis vert) et qu’il a, pas longtemps plus tard, bazardé son dernier match de BGL Ligue à Wiltz (défaite 3-0), le week-end dernier, tous les feux sont au rouge.

Au milieu de ce tableau inédit de défaites, il y a eu évidemment tout ce boucan autour du limogeage de Sébastien Grandjean, coupable d’avoir dit tout haut ce que n’importe quel sourd mal informé savait déjà : que le F91 avait un train de retard sur le reste de l’humanité en ce qui concerne sa partie administrative.

Grandjean n’est plus là, et depuis, l’intérim de Guy Hellers n’est, à l’heure où nous bouclions ces lignes, rien d’autre qu’un intérim. Le club avait prévu de se débarrasser d’un nouveau nuage de fumée en officialisant l’arrivée ferme et définitive de l’ancien sélectionneur au volant de son bolide, mais ce dernier n’a pas encore signé.

Il est encore le favori numéro un pour le poste, mais comme Dudelange plus que n’importe quelle terre au Luxembourg est un endroit où les choses qui semblent actées peuvent disparaître en un claquement de doigts, alors il ne faut plus jurer de rien.

Differdange joue dans son jardin

Et si Hellers, qui réclamerait la garantie de pouvoir bosser dans le calme quitte à ce que certains membres du club s’effacent du paysage, jouait finalement son avenir (en tant que coach) sur cette finale ? Le passé a prouvé que gagner ne suffit pas toujours pour rester sur le banc le plus glissant du pays (il serait le septième entraîneur en six ans).

Ne pas croire, toutefois, que le contexte du F91 est épouvantable à l’heure d’en découdre avec la meilleure équipe de Coupe du pays. «La défaite à Wiltz, honnêtement, je ne la compte pas. Ils n’avaient plus rien à jouer, c’était un amical pour eux», considère Marc Thomé.

Les Differdangeois, plus que jamais maîtres des lieux au Josy-Barthel, arrivent dans la capitale comme dans un camping dans lequel on aime se rendre tous les ans parce qu’il y fait bon vivre et qu’il nous rappelle de bons souvenirs.

Les souvenirs, en l’occurrence, sont faits de métal : Philippe Lebresne et ses coéquipiers ont soulevé la Coupe en 2010, 2011 et 2014. En 2013, ils perdaient en finale face à la Jeunesse. Les années passent et rien ne change. De toute façon, Lebresne n’a plus assez de cheveux noirs pour qu’ils se transforment en argent. Le temps donne l’impression de se figer quand les Rouge et Noir arrivent au stade Josy-Barthel, théâtre, fut un temps, de leurs exploits européens.

«Tout le monde est là, les gars connaissent le chemin de la victoire, mais ça ne fait pas de nous des favoris. Cette saison, on a fait un nul et une défaite contre eux», souligne Thomé.

Le FCD03 peut compter sur le retour de son milieu offensif Jordan Yéyé, que le staff médical a chouchouté ces dernières semaines. «Vous savez, on a peut-être Yéyé ou Er Rafik, mais en face, ils ont Karapetian, Turpel, Da Mota. Des héros potentiels, ils en ont autant que nous», conclut Thomé.

Matthieu Pécot

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