[Conference league] Les Saints ? Faites-en des martyrs !

Hesperange doit éliminer son adversaire gallois, ce mardi soir, au stade national. Ce serait logique. Mais ce n’est pas encore fait.

Faire remarquer à un homme qui a joué sur «l’Île» que les Britanniques sont toujours moins performants loin de chez eux, c’est un cliché qui tombe à plat. Carlos Fangueiro, qui a joué à Milwall en un temps où, justement, le foot british avait su garder ses lettres de noblesse du kick and rush, refuse de se laisser piéger : «Je valorise plutôt leur mentalité : ils vont se bagarrer pour remporter chaque duel. Et nous, on travaille stratégiquement pour résoudre les problèmes qu’ils nous poseront.»

Depuis le match aller au pays de Galles, on sait que les problèmes qui se posent, c’est tout d’abord le Swift qui se les invente. Parce que son évidente maîtrise de son sujet ne s’est pas encore accompagnée de réalisme devant le but. Avec deux poteaux et un penalty raté, la semaine passée, il s’est compliqué la tâche tout seul.

À dire vrai, il ne devrait déjà même plus y avoir de doute et les New Saints devraient déjà être morts. Veillons surtout, ce soir, à ce qu’ils ne ressuscitent pas. Se faire piéger par un hôte ouvertement moins fort serait une mauvaise nouvelle tant le 3^e tour de la Conference League paraît à la portée des Hesperangeois (le vainqueur du duel Struga – Podgorica) et qu’un barrage serait de l’ordre du possible.

Les signes sont quand même positifs, d’où qu’ils viennent. TNS est habitué à son synthétique, qui change tout dans les courses et la vitesse d’exécution? Le Swift va retrouver une pelouse. Skenderovic et Prempeh sont ressortis blessés de l’aller? Ils vont bien et peuvent postuler. On pouvait craindre que Stolz, franchement pas en confiance, ne gamberge? Fangueiro nous a rassuré hier : «C’est un monstre.»

Contre le Slovan, des «passes» au gardien

Si on lit entre les lignes, il n’y aura pas forcément besoin de plus que les 1 500 spectateurs (au maximum) attendus ce soir pour faire le boulot. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : faire respecter une forme de logique évidente. Seule condition, devenir efficace. Fangueiro a rappelé que dans sa prise de fonction, travailler devant le but n’était pas l’urgence numéro 1.

Cela s’est senti ces trois dernières semaines. Le technicien a consenti qu’il y aurait une grosse frustration en cas de non-qualification. Il a donc demandé «de la conviction devant le but» et à ce que certaines séquences ne semblent pas se finir «par une passe au gardien adverse», comme il l’a parfois éprouvé contre Bratislava, en Ligue des champions.

Flavio Becca, en tribunes, ne laisserait sûrement pas passer une élimination et encore moins si la manière était douteuse. C’est déjà une forme de pression née des exigences élevées placées dans cette campagne européenne. Gageons que ce Swift-là est largement armé pour relever le défi.