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Chris Philipps : « LA D3 allemande n’a rien à envier à la L2 française »


"Ça fait du bien de ressentir la confiance des responsables du club, ce qui n'était plus trop le cas à Metz." (Photo : DR)

À 21 ans, Chris Philipps jouera désormais à Preussen Münster (3e Bundesliga), où il a été prêté pour une saison sans option d’achat par le FC Metz. Ému du départ de son club formateur où il est arrivé à 14 ans et avec qui il a été titularisé 9 fois en L1 la saison passée, l’international considère cette signature comme «un mal pour un bien».

Vous avez pris part à votre premier entraînement vendredi. Quelles sont vos impressions?

Chris Philipps : Je suis agréablement surpris du niveau de l’effectif. Je suis la onzième recrue du club et l’équipe a déjà pas mal d’automatismes. Je me disais qu’il n’y avait pas grand-chose entre la D3 allemande et la L2 française. Après cet entraînement, j’en suis persuadé : la D3 allemande n’a rien à envier à la L2.

C’est le point de chute idéal pour relancer votre carrière?

Oui, dans le sens où le niveau du championnat est vachement élevé. On n’a jamais la garantie de jouer, mais ça fait du bien de ressentir la confiance des responsables du club, ce qui n’était plus trop le cas à Metz.

Votre sélectionneur Luc Holtz vous a beaucoup aidé pour le coup…

Dès que la rumeur d’un prêt à Seraing a circulé, il m’a appelé pour me dire qu’il avait une autre option. Le coach, son intérêt est que son joueur progresse. C’est une autre confiance que lorsqu’un agent veut te placer dans tel club. Luc Holtz, c’est vraiment quelqu’un qui me veut du bien.

Au fait, pourquoi Seraing (D2 belge qui entretient un partenariat avec le FC Metz) n’est pas une destination qui vous a branché?

Seraing, c’était une option mais pas une solution. Quand on ne compte pas sur toi et qu’on remet ta carrière en question, c’est à toi de prendre la décision. Jouer en Ligue 2, je pense que je peux le faire. Et si Metz ne m’en donne pas l’occasion, la logique veut que je me tourne vers l’étranger. Et j’ai toujours été clair : mon rêve était de jouer en Allemagne.

Comment avez-vous réagi cet été, quand vous étiez en vacances et que vous entendiez ces rumeurs qui vous disaient partant de Metz?

Ça ne m’a pas gâché les vacances, mais c’est resté dans ma tête. J’étais surpris car ce n’était pas du tout ce qu’on m’avait dit à la fin de la saison. C’était donc une surprise et une déception. Mais c’est peut-être un mal pour un bien. Aussi, avant mes vacances, le départ d’Albert Cartier n’était pas encore acté. Je m’attendais donc à tout, surtout quand j’ai vu qu’un nouvel entraîneur (José Riga) et qu’un nouveau directeur sportif (Carlos Freitas) arrivaient.

Comment s’est passé votre retour à Metz?

J’ai eu rendez-vous avec Philippe Gaillot, Dominique D’Onofrio et le président (Bernard Serin). Eux-mêmes ne maîtrisaient pas tout dans cette histoire et ils m’ont dit ce que le nouveau staff leur avait dit de me dire, à savoir qu’on ne comptait pas sur moi pour la saison à venir. Du coup, je me suis entraîné trois jours avec les autres indésirables (NDLR : Choplin, Carrasso, Kashi, M’Fa et Vion).

Êtes-vous déçu que les principaux décisionnaires ne vous aient pas parlé de vive voix?

C’est comme ça. Avec Freitas, on ne s’est jamais parlé. Le coach, lui, m’a juste croisé et souhaité bonne chance pour l’Allemagne.

Vous jouiez pour le FC Metz depuis vos 14 ans. Y a-t-il aussi de l’appréhension dans ce nouveau challenge?

Heureusement que je parle la langue, je vais m’adapter plus rapidement! Là-bas, les gens sont ouverts et Münster est une belle petite ville, du même style que Metz. Dans ma tête, il se passe plein de choses. C’est un peu bizarre de partir d’un club dans lequel je suis depuis sept ans, mais je suis sous contrat jusqu’en 2018 et pense que cette histoire avec Metz n’est pas finie. J’arrive dans un club historique en Allemagne. On m’a dit qu’il y avait 10 000 spectateurs de moyenne l’an passé. De toute façon, il y a toujours plus d’ambiance en Allemagne qu’en France.

Considérez-vous ce prêt comme un pas en arrière?

Non. Simplement, à un moment donné, il faut arrêter d’attendre que ça se passe et être acteur de sa carrière. Le changement, ça ne me fait pas peur.

Recueilli par Matthieu Pécot

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