Comme chaque mercredi, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Extraits.
« À la suite d’une publication d’un article dans un journal luxembourgeois, dans lequel notre directeur technique FLF, Reinhold Breu, expose son point de vue, je me suis fait la réflexion de savoir si on était à la FLF ou à la DFB. Du positif, en veux-tu en voilà. Il y a quelques semaines, j’avais décortiqué certaines choses qui n’allaient pas dans le bon sens dans la formation à l’école de football de la FLF en général.
Pour cette raison, je ne vais pas réchauffer le sujet. Néanmoins, un autre organe de presse luxembourgeois a récemment publié un article qui est proche de celui que j’avais rendu public. Bon, je peux comprendre, d’une certaine manière, que notre DT souhaite que son contrat soit reconduit en argumentant de la sorte.
Par contre, je suis soulagé. Un autre article d’un journal luxembourgeois en date du 5 février m’a redonné la foi. Dans l’article en question, le journaliste est d’avis qu’il faut plus d’entraîneurs à plein temps mais surtout des personnes qui ont un vécu professionnel dans le monde du football.
C’est ce que je me tue à dire à longueur de journée. Aussi bien au niveau de notre équipe A que chez les jeunes. Transmettre son expérience professionnelle aux jeunes, cela vaut son pesant d’or. Communiquer aux joueurs de l’équipe A ses connaissances tactiques, mentales, approches et conduites d’un match au contexte hors norme, cela augmente le capital confiance du joueur. À la FLF, il n’y a personne qui possède ce profil.
[…]Ce n’est certainement pas une critique, c’est un constat. Je l’ai dit et je le redis volontiers : une approche professionnelle est importante et un vécu personnel en tant que joueur professionnel n’a pas de prix.
Tu peux lire des tonnes et des tonnes de livres sur le football, assister à des séances d’entraînement d’un club pro et prendre des notes, regarder des matches à gogo à la télé ou discuter au comptoir du café du coin des heures durant, ce n’est jamais la même chose qu’un vécu personnel en tant que titulaire et non comme figurant durant quelques saisons dans un milieu professionnel. C’est l’évidence même.
[…]Dans l’intérêt de la formation des jeunes, de notre sélection A, des internationaux qui jouent à l’étranger dans des clubs pros et pour l’estime des supporters, il faut évoluer dans les sphères du professionnalisme. Mon respect, monsieur le journaliste, pour votre objectivité et votre clairvoyance. Certes, vous l’avez écrit de manière plus diplomate que moi, mais la diplomatie ce n’est pas mon point fort, je le reconnais. »
Retrouvez la chronique de Guy Hellers en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mercredi