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[BGL Ligue] Petite révolution : cinq changements… ça change


(photo Mélanie Maps)

Après avoir lutté pendant des mois pour s’aligner sur l’Europe, les coaches prennent la mesure avec contentement mais pas pour faire n’importe quoi.

Les coaches de BGL Ligue, confrontés au fait de devoir gérer des effectifs affaiblis par l’inactivité, étaient vent debout, juste après le covid : la FLF devait les autoriser à faire comme le reste de l’Europe, c’est-à-dire à obtenir la capacité d’opérer cinq changements par match.

Aujourd’hui, maintenant qu’ils ont obtenu gain de cause et que la BGL Ligue s’apprête à vivre sa première journée de championnat avec potentiellement dix changements en 90 minutes, tous mesurent l’implication de la chose. Et tempèrent la portée de cette remise à niveau par rapport à l’étranger : c’est une avancée, mais dont il faudra se servir avec circonspection.

«On continuera de dépendre de la dynamique du match! Si on contrôle, je ne pense pas que j’utiliserai ces cinq changements», assure ainsi Yannick Kakoko. «C’est vrai que cela dépend de l’évolution de la partie, acquiesce Martin Forkel. Mais 18 joueurs sur la feuille de match, c’est surtout bon pour les gros clubs, qui ont un banc plus fourni.»

Une mesure pour les grands? Ou pas?

Les cinq changements, une revendication des gros clubs pour servir leurs intérêts? L’argument revient très souvent. Trop au goût des gros clubs justement. Mais ceux-ci refusent d’ores et déjà de s’en contenter. Jeff Strasser et Niederkorn par exemple : «On ne va pas se taper sur l’épaule pour quelque chose qui relève de la normalité quand même?! On devrait déjà se demander pourquoi cela ne fonctionne pas en Coupe, ces cinq changements. Et penser à tout ce qu’il faut encore changer!».

Carlos Fangueiro est bien d’accord et le coach du Swift s’empare aussi de la question tout en admettant qu’il ne recourra pas forcément aux cinq changements auxquels il a droit : «Arrêtons de dire que c’est une mesure pour faire plaisir aux grands clubs : c’est la même chose partout en Europe! Demandons-nous plutôt pourquoi ici il y a tant d’entraves pour gêner le développement des clubs. Ici, on nous met des freins».

L’un de ces freins vient d’être levé. Et il se trouve encore des techniciens pour ne pas bouder leur plaisir. Comme Franck Rinaldo avec Käerjeng : «Avoir 18 noms sur la feuille de match, c’est un fantastique moyen d’inclusion et c’est important pour les joueurs. Moi non plus, je ne vais pas forcément faire cinq changements, mais savoir qu’on peut aller dans un match avec deux ailiers, l’un avec un pied gauche et l’autre avec le pied droit, ça change tout».

Que ça change tout ou que ça ne change rien, cette nouvelle règle va forcément influencer le cours des matches. Les coaches de DN ont intérêt à vite apprendre à s’en servir. Une gestion de match à cinq changements, ce n’est pas la même chose. Du tout.

Un commentaire

  1. Ses une bonne réflexion et ça devra être bénéfique pour tout un groupe de jours plus concerne durant les matchs etc