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[BGL Ligue] Pascal Welter : «C’est incompréhensible et intolérable»


Pascal Welter (cinquième en partant de la gauche) et son staff sont en période de profonde introspection. (Photo : luis mangorrinha)

BGL LIGUE Balayé 8-1 dimanche à Hesperange, le Fola, champion 2021, est barragiste avec la pire défense du pays. Il va mal. Son directeur sportif, Pascal Welter, l’avoue.

Sacrée gueule de bois pour le Fola Esch, qui n’a jamais été mal à ce point et s’apprête à vivre une semaine particulièrement cruciale pour sa capacité de réaction. Le point avec un homme qui se «sent responsable»de ce qui arrive et reconnaît que «ça ne peut pas continuer comme ça». Effectivement, après avoir encaissé dix-sept buts en trois déplacements (trois à Mondercange, six à Differdange, huit à Hesperange), une réaction n’est pas souhaitable, elle est vitale.

Comment vous sentez-vous après l’humiliation subie au Holleschbierg contre le Swift?

Pascal Welter : Oh, ce n’est pas une surprise, mais mentalement et moralement, on est à terre! Désormais, on va se prendre le temps qu’il faut avec les dirigeants, le staff et les joueurs pour voir comment on va continuer.

Cela veut-il nécessairement dire interroger la place du coach?

Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Mais toutes les options vont êtres posées. Parce que dans la vie d’un club, il y a des hauts et il y a des bas, mais là, on touche quand même bien plus le fond que ce qu’on imaginait.

Là, on touche quand même bien plus le fond que ce qu’on imaginait

Quel est le constat sur lequel tout le monde s’entend?

Oh, le seul grand constat, c’est qu’on ne peut pas continuer comme ça. On ne peut pas encaisser dix-huit buts en quatre matches et il ne faut pas être un magicien pour le comprendre. Il va falloir réfléchir de manière constructive et comprendre quel est notre problème. Pourquoi on s’écroule dès qu’on encaisse un but. Qu’est-ce qui ne va pas? On prend cinq buts en seize minutes, c’est incompréhensible et intolérable. Ces joueurs portent le maillot du Fola, pas celui de n’importe quel club. Ils ne devraient pas accepter ça, ils ne devraient pas se laisser aller, or dimanche, je n’ai pas senti de révolte. Aucun leader n’a pris les commandes. Mentalement, on a été très, très faibles. Comme à Differdange. Et sachant que le F91 arrive (NDLR : la prochaine journée de championnat, le 9 octobre)…

Vous l’avez sentie venir, cette incroyable défaite?

Après Mondorf (NDLR : défaite 0-1 en toute fin de match, lors de la dernière journée), Manuel Correia et Christian Strassen étaient venus me voir pour me dire que ce n’était pas mérité, mais c’est quand même eux qui ont gagné. Et contre le Swift, à la pause, on n’était pas abattus, même si on n’avait fait qu’une mi-temps correcte. On perdait 2-0 et eux n’avaient pas eu beaucoup d’occasions. Mais nous, on n’avait pas tiré au but. Alors non, on ne s’attendait quand même pas à ça. On avait un plan de jeu, on gérait. Rien ne nous laissait croire à ça.

Je pensais ce groupe capable d’assurer un maintien tranquille, mais il ne nous en a pas encore apporté la preuve

Cela vous inquiète-t-il?

Oui, je suis inquiet parce que cette saison, ce n’est pas la première fois que cela nous arrive. C’est ancré. C’est profond. Et puis, cela m’inquiète parce que je suis le premier responsable du cadre. Je me mets en question. Je pensais que ce groupe était capable de nous assurer un maintien tranquille, mais je me rends compte que jusqu’à présent, il ne nous en a pas encore apporté la preuve. J’ai la certitude qu’après notre match contre le F91, le championnat repartira de zéro, mais aussi qu’il faudra se bagarrer. Est-ce qu’on sera capables de gérer ce stress? Parce que ça va devenir dur. Nous, en tant que Fola, est-ce qu’on saura gérer le stress autour du groupe dans ces conditions. Parce que la dernière fois qu’on a pris des trempes de cette taille, j’étais encore joueur… Oui, je mentirais si je répondais que je n’étais pas inquiet. Et quand je vois nos jeunes, notamment notre gardien, Evan Da Costa, ça me fait de la peine… Mais aujourd’hui, ce sont les leaders qui sont demandés!

Et un coach aussi. Comment réagit Miguel Correia?

Il est déçu de la prestation, parce qu’on coule. Nos analyses, notre plan de jeu, c’était bon. On était préparés. Mais en même temps, on ne peut pas nier non plus que c’est énervant de tomber, en ce moment, sur un garçon comme Rayan Philippe, qui n’a même pas besoin de toucher un ballon pour faire but.

Avez-vous parlé de l’avenir avec Miguel Correia?

Non, on n’en a pas parlé. Il est parti quelques jours au Portugal. La seule chose qui est claire, c’est que si on doit changer quelque chose, c’est maintenant, c’est cette semaine. Il y aura des réunions. Mais on veut travailler dans le calme. Mais là, il ne faut pas ne pas réagir!

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