À une semaine de la reprise, les clubs de DN ne savent toujours pas comment ils vont devoir gérer les tests Covid.
Il y a trois semaines, déjà, on apprenait que le gouvernement mettait 50 000 tests antigéniques à disposition des fédérations sportives afin de leur permettre de reprendre une activité normale – en tout cas pour leurs clubs de l’élite –, dans le cadre d’un protocole sanitaire comme on en attendait depuis longtemps. Depuis? Rien. Ce qui ne veut pas dire que le ministère des Sports n’a pas travaillé, bien évidemment, mais à une semaine de la reprise en BGL Ligue, force est de constater que les clubs… ne savent rien.
D’où viendront les tests? Dans quelles conditions? Qui procédera aux tests? Quel sera le mode opératoire? Y a-t-il un mode de contrôle? Depuis une dizaine de jours, les dirigeants de la Ligue et leurs staffs techniques s’interrogent à qui mieux mieux et les plus cyniques (ou les plus réalistes?) se posent la question de savoir si les instances fédérales se fieront aveuglément aux dires des clubs, sachant que pratiquement tout le monde, à l’heure actuelle, doute de tout le monde. Paul Philipp et la LFL ont beau avoir appelé tout le monde à une attitude digne de gentlemen, un directeur sportif, tout récemment, a plutôt bien résumé les craintes du milieu : «C’est bien beau, mais s’il n’y a pas de contrôles, comment savoir si les clubs jouent le jeu? Vous pensez vraiment que si un club découvre qu’il a six titulaires touchés par le Covid mais qui sont asymptomatiques il va se priver d’eux pour un match si personne ne l’y contraint?»
On pourrait tout savoir ce vendredi
Le doute est audible mais il serait surprenant que le ministère, qui a exigé des remontées des résultats sans encore en préciser les modalités, abandonne toute la responsabilité des tests et de leur interprétation aux clubs. Pourtant, aujourd’hui, on ne sait encore rien. Ce vendredi peut-être? Une visioconférence a eu lieu mercredi entre les différentes fédérations et les services de Dan Kersch pour approfondir le sujet. Ces derniers devraient communiquer sur le sujet dans la journée et au moins la FLF devrait s’empresser d’y donner une suite concrète. Même si, selon nos informations, tout n’est pas encore clair et définitivement arrêté.
C’est gênant puisque si l’on part du principe que la BGL Ligue doit se fendre d’un test par joueur avant chaque journée de championnat, et l’on imagine à distance respectable de la date des rencontres, il va falloir organiser ce bazar monumental en moins d’une semaine afin qu’il soit opérationnel en milieu de semaine prochaine, la DN retrouvant les terrains dès samedi. «Or il n’y a pas encore énormément de certitudes», admet une source proche du dossier.
A priori, les tests ne devraient toutefois pas transiter par Mondercange et la fédération, mais passer directement du ministère aux clubs. Reste à savoir si ce dernier, qui va dédier aux alentours de 100 000 euros pour que la seule BGL Ligue puisse aller au bout de sa saison (selon un calcul aléatoire que nous avions réalisé au début du mois de janvier), mettra aussi des laboratoires à disposition des seize clubs de l’élite afin d’apporter un caractère officiel au processus. Un surcoût nécessaire pour garantir le fair-play?
Julien Mollereau