Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Hesperange s’attend à un match compliqué physiquement quatre jours avant de jouer le Fola Esch… qui, lui, se sera reposé.
L’effectif a beau être large, les corps ont beau être physiquement prêts à enchaîner, au bout d’un moment, on finit par en atteindre les limites. Le Swift Hesperange, dont le rythme reste impressionnant en termes de points (35 sur 39 possibles en 2021) commence en effet à se retourner sur le calendrier et à faire un tout autre genre de comptes que celui de son irrémédiable remontée au classement.
Alors qu’il affronte le Progrès ce mercredi soir et que cette rencontre est déjà, en soi, un immense piège, il en vient à se préoccuper de la petite «finale» pour le titre qu’il doit disputer au Galgenberg dimanche, contre le leader eschois. Les chiffres sont éloquents. Ce week-end, à Esch, les hommes de Pascal Carzaniga disputeront leur sixième match en vingt jours. Le Fola, qui avait disputé son match de la 19e journée 48h avant tout le monde et qui vient de voir sauter son duel de semaine face à Wiltz après l’avalanche de cas de Covid qui s’est abattu sur le club nordiste, jouera lui, dimanche, son cinquième match en vingt-deux jours.
On risque de la sentir passer, cette différence. Mais Pascal Carzaniga n’a pas souhaité s’appesantir là-dessus autrement que par une phrase sibylline : «Oui, pour la récupération, pour eux, c’est top.» Visiblement, on en parlera plus tard. Et c’est logique puisqu’un premier choc attend le Swift cette semaine et qu’il se pose une question : le fait que le Progrès ait dû évoluer plus d’une heure en infériorité numérique contre le Fola ventilera-t-il les chances alors que le Swift, lui, a un match de plus dans les gencives ? «On a 90 minutes de plus dans les jambes, mais eux en ont joué soixante à dix contre onze, synthétise Carzaniga. Peut-être cela équilibrera-t-il les choses. Mais notre problème de fraîcheur, on l’a bien vu à Pétange.» Si ce problème revient contre le Progrès, il va devenir un des soucis majeurs avant la «finale» de dimanche…
Julien Mollereau
