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[BGL Ligue] Le Progrès craque après douze matches sans défaite


Ce diable de Perez continue de nécessiter une surveillance de tous les instants. Même pour un leader. Photo : luis mangorrinha

Niederkorn s’est laissé surprendre à domicile par l’UNA Strassen (0-2), enfin redevenu efficace. Il se fait dépasser par le F91 alors qu’il a eu au bas mot dix occasions franches dans ce match.

Flanqué d’un banc presque exclusivement offensif, le Progrès recevait Strassen avec théoriquement un peu plus de pression que son poursuivant direct, le F91, hôte, de son côté, de Mondorf. Question de standing. Et en première période, le leader allait justifier en même temps son statut de numéro 1 et d’équipe fatalement un peu sous pression.

Contre une UNA assez basse mais qui sortait bien grâce à un Perez toujours aussi juste dans ses décrochages, le Progrès expédiera quand même neuf frappes en première période. Dont plusieurs opportunités qui auraient pu, ou dû, faire mouche. De la fébrilité, à dix journées de la fin? Une tête de Mazure au premier poteau et au ras de la barre (11e), puis deux frappes -l’une en face-à-face, l’autre avec rebond- de l’avant-centre en bonne position qu’Özcan gère tranquillement (21e, 26e), lanceront ce florilège de petits ratés. Le n°9 français est encore tout près de pousser au fond sur une frappe de Karayer dans le paquet, sur corner, mais Stulin le contre dans les six mètres (30e). Il y aura pour finir une tentative au ras de la barre de Bastos sur un corner joué par De Almeida à ras-de-terre (41e).

Un festival d’occasions niederkornoises gâchées

Les hommes de Christian Lutz, incapables de gagner le moindre match en 2022 jusque-là, font eux mal par intermittences. Et souvent sur des erreurs des Niederkornois, qui ont pourtant multiplié les petites fautes stratégiques pour éviter de se retrouver dans la difficulté sur les conversions offensives de Strassen.

Servi en retrait par Peugnet, Flauss rate ainsi son dégagement. Directement sur Stulin, qui traîne seul aux vingt mètres et trouve l’équerre (27e). Puis sur un coup-franc à destination de la surface, Peugnet semble suffisamment s’appuyer sur le dos d’Andreas pour que M. Durieux siffle un pénalty que Bernardelli va transformer (0-1, 36e). Le Progrès peut même s’estimer heureux de ne pas être puni plus pour son manque de réalisme qu’on pouvait reprocher jusque-là à Strasse : Perez esquive Peugnet d’un petit geste technique avant de trouver Babit de l’autre côté de la surface, dont le tir est freiné par Ba, puis repoussé par Flauss (43e).

La réussite aurait-elle changé de camp? Le début de deuxième période va l’illustrer : Karayer, seul dans les six mètres pour prolonger une déviation de la tête de Mazure, rate l’occasion (49e), puis sur un débordement de Mazure, De Almeida et Bastos manquent successivement leur reprise (56e). Et avant l’heure de jeu, Özcan repousse deux tentatives de près, Bernardelli manque de marquer contre son propre camp avant que Siebenaler ne repousse sur sa ligne une tête de Skenderovic.

Perez met un but superbe à une défense «de sénateurs»

Bref, la pression est maximale sur Strassen, à qui il reste désormais à résister à la «spéciale Progrès» : l’entrée en jeu des remplaçants, qui font généralement des différences maximales en fin de partie.

Un problème que Nicolas Perez va solutionner à sa manière, à la 63e minute : en contre, il hérite aux 25 mètres d’un ballon qui traîne après que Ba a contré Babit. Le troisième meilleur buteur du pays ne se pose pas de questions et arme un missile qui va se loger dans la lucarne de Flauss (0-2). Strassen a vraiment frappé trois fois au but dans ce match, il a marqué deux fois. Un retour soudain à ses valeurs de l’automne 2021, quand rien ni personne ne lui résistait. Assommé, Niederkorn ne reviendra pas. Malgré un coup-franc ras du poteau de De Almeida (74e), avec une double parade d’Özcan sur sa ligne devant Skenderovic et Klapp (79e). Mauvaise opération qui agace fortement Stéphane Leoni : «On a joué comme des sénateurs, c’est normal!».

Julien Mollereau

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