BGL LIGUE (5e JOURNÉE) Pétange et le Progrès ont tenté de suivre le rythme du Swift en allant chercher du très jeune mais du très prometteur.
Le «médico» les rend fous! Tous ceux qui ont bouclé sur le gong leurs derniers renforts n’en profiteront finalement que dans deux semaines, quand la trêve internationale sera passée par là, parce qu’il est presque impossible d’envoyer ces charmants garçons se faire ausculter avant que ne commence la 5e journée. Avant de récupérer une licence surtout. Même si vendredi soir, le Titus espérait éventuellement encore qualifier Edin Osmanovic et Mathys Saban. «Qu’on me dise comment ils comptent faire, s’étonne Jeff Strasser. Parce que c’est impossible d’avoir un rendez-vous.»
Il faut donc comprendre que le Progrès ne pourra pas encore compter sur le grand retour d’Issa Bah, l’un de ses talents parti en direction de Venise il y a deux ans, où il aura eu le temps d’apparaître à une reprise en Serie A, contre l’Atalanta de Gasperini. Dommage, le Guinéen aurait pu s’engouffrer dans la brèche laissée béante par le départ de Mayron De Almeida «puisqu’il a fait toute la préparation avec son club», rappelle son coach. Même constat pour le Stéphanois Yanis Lhéry, un garçon qui a, à son palmarès, la bagatelle de six apparitions en Ligue 1, dont cinq en 2021/2022, mais qu’il faudra attendre encore un peu.
Henri Dupays, le tout dernier
Cet intéressant avant-centre convoqué en U16 et U17 français se retrouvera donc en tribunes avec… son ancien coéquipier à Saint-Étienne, Mathys Saban. À 21 ans, il en était lui à quatre apparitions en première division hexagonale avec les Verts, qui l’avaient aligné à trois reprises en Ligue 2 la saison passée. Lui est ailier et milieu offensif et vient se lancer là où Simon Banza était venu se relancer en 2017/2018 avant de s’imposer à Lens, puis à Famalicão et Braga. Là où la saison passée, Ayman Ouhatti était venu chercher le temps de jeu nécessaire pour s’installer en Ligue 2, à Amiens (qui vient d’ailleurs de prêter Henri Dupays – un milieu de terrain défensif de 19 ans – après la réussite Ouhatti). Le Titus surfe sur la même vague que son hôte du jour désormais : le prêt malin auprès de clubs pros auprès desquels il se forge une réputation de post-formation réussie.
Allez dire ça aussi à Elias Filet et Sochaux, qui n’ont eu qu’à se réjouir de leur expérience conjointe la saison passée au Progrès, par exemple.
C’est sans doute le même calcul qu’a fait l’international équatorien Maiky De La Cruz, qui débarque lui à Pétange de la réserve de Reims et n’a pas non plus son contrôle médical à jour, bien entendu. La moyenne d’âge des quatre recrues pétangeoises? Vingt ans. Il est loin le temps où les clubs de DN recherchaient avant tout l’expérience, qui se monnayait en espèces sonnantes et trébuchantes. Avec le déficit que trimbale le Titus, il faut être malin et compter sur la toute nouvelle image de marque de la BGL Ligue, comme le confie Yannick Kakoko : «Il y a un effet Rayan Philippe (NDLR : l’ancien joueur du Swift, dont les statistiques d’homme relancé après ses échecs répétés en L2 française ont agité l’Europe). Cela a fait bouger le marché et je pense que la FLF autant que RTL devraient mettre le paquet bien plus pour la visibilité de ce championnat. Il y a de plus en plus talents qui se tournent vers nous.» Mais ce serait tellement mieux de pouvoir leur faire un petit bilan de santé.