La Vieille Dame a signé deux joueurs dans chaque ligne au dernier jour du marché des transferts. Dont deux Grecs seulement mais ce n’est pas le plus important.
Que vaut la Jeunesse Esch rebâtie en un jour par le nouveau président du club, Manthos Poulinakis? Il va falloir attendre quelques jours, voire quelques semaines pour le savoir mais de 21 globalement très jeunes joueurs, on est passé d’un coup de baguette magique à 27 éléments pour permettre à Marcus Weiss de jouer quelque chose de plus excitant que le maintien.
Cela a commencé par la base arrière. Xavier Tomas, solide défenseur central franco-portugais de 34 ans et 1,93 m formé à Gueugnon, est le premier nom à sauter aux yeux. Passé par la Ligue 2 française, les D1 israélienne et… grecque bien sûr (Levadiakos, Volos), aussi bien que la Suisse et l’Ecosse, il vient renforcer le secteur en compagnie d’Abdoulaye Diallo, Sénégalais de 27 printemps au parcours assez atypique et passé par tous les pays baltes (Lettonie, Lituanie, Estonie). Il était actif la saison passée au Wigry Suwalki, club polonais.
Un milieu de terrain de l’Olympiakos Le Pirée !
Dans l’entrejeu, c’est un autre Français que l’on découvre : Steven Crolet. Âgé de 24 ans, il a écumé les équipes de Nationale 2 et 3 du centre de la France, tendance Bourgogne-Franche-Comté : Dijon, Selongey, Besançon, Louhans-Cuiseaux, avec tout de même 7 buts en 18 matches en N2 la saison passée. Autre tête du milieu de terrain, le Grec Georgios Xenitidis. Formé à l’Olympiakos, il a disputé 21 minutes en D1 grecque la saison passée.
Pour éviter le dépaysement, il débarque à Esch avec l’attaquant Alexandros Voilis, même âge que lui, formé dans le même club d’Athènes mais qui avait été prêté à casa Pia, lanterne rouge du dernier championnat de D2 lusitanienne, où il a inscrit deux buts en huit rencontres. Pour compléter le tableau, la Jeunesse s’est trouvé le profil qui lui manquait peut-être le plus devant : un pivot, comme l’était Martin Boakye la saison passée. C’est un Allemand qui sort de huit saisons en Regionalliga (Rosenheim, Unterhaching et récemment, Bayreuth) avec 173 rencontres disputées et 47 buts inscrits.
Tout cela suffira-t-il à équilibrer un groupe un peu léger ? Et en combien de temps surtout ? La question est ouverte.
Julien Mollereau