Au terme d’un match spectaculaire et de bonne qualité, la Jeunesse s’impose à Rosport. Menant 0-3, les Eschois ont quand même eu peur jusqu’au bout dimanche.
Après avoir couru derrière le ballon devant son but pendant 120 secondes, la Jeunesse fait une première apparition dans l’autre partie du terrain. Le ballon arrive à Xenitidis, qui, en bonne position de tir, ne réfléchit pas longtemps. Sa frappe sèche et fulgurante ne laisse aucune chance à Bürger (0-1, 3e).
Cueilli à froid, Rosport, privé de Spruds, n’a pas la légèreté des deux premiers matches dans son jeu vers l’avant. Contre un adversaire bien regroupé au milieu, volontaire et discipliné, les locaux, trop lents et trop imprécis dans leurs mouvements, éprouvent des difficultés à porter le danger devant le but de Fox.
Après un quart d’heure, nouveau coup de théâtre. Une longue passe aérienne de Xenitidis dans le dos de la défense locale trouve Klica qui, d’un tir croisé, trompe Bürger. 0-2, les visiteurs contrôlent maintenant et laissent venir une équipe locale en plein doute.
Rosport, en effet, va mal. Pour preuve, ce carton jaune distribué à son coach pour avoir ouvertement critiqué l’une ou l’autre décision arbitrale. Marc Thomé ne se calme toujours pas et voit rouge à la 24e!
C’est Fox qui a relancé le Victoria
Ses joueurs se montrent maintenant enfin plus percutants. Un lob lointain de Leroux force Fox à la parade. Le portier eschois est encore vigilant sur un coup de tête de Soladio qui prenait la direction de la lucarne. Un peu plus tard, une fusée de Terauchi frôle la transversale. La Jeunesse, qui a déjà perdu Besch et Soares sur le champ de bataille, souffre, mais comme de vrais guerriers ses joueurs se battent avec l’espoir de conclure victorieusement cette rencontre cruciale.
Au retour des vestiaires, les visiteurs veulent porter l’estocade rapidement. Une énième passe en profondeur signée Xenitidis, époustouflant hier, arrive chez Bernard (hors jeu?) et Bürger est de nouveau battu. M. Durieux, très souvent critiqué par les supporters et les officiels rosportois, valide le but et c’est 0-3 à la 49e.
Pour qui connaît l’ardeur et l’envie des Rosportois, il sait que cette équipe ne s’avoue jamais battue. La folle course poursuite est donc lancée. Quand Fox fait une fois de plus mauvaise figure sur un centre aérien, Soladio réduit l’écart (56e). Le match reste donc indécis, même si Einsiedler, seul devant Bürger (71e), aurait pu tuer tout suspense, mais il perd ce duel d’homme à homme. Et les choses ne s’arrangent pas pour les Eschois : une bévue de Fox sur un coup franc lointain de Leroux permet à Rosport de revenir dangereusement (2-3, 81e). Soladio, à deux reprises, a l’égalisation au bout du pied, mais ses frappes manquent de précision. Beaucoup de sifflets, beaucoup d’émotions, beaucoup de joueurs par terre : la fin de partie est difficile à gérer. Même s’il n’y a plus qu’une équipe sur le terrain et que la Jeunesse accuse le coup, le score n’évolue plus et les Eschois obtiennent leur première victoire de la saison.
Georges Bassing
Vestiaire
Marc Thomé (entraîneur de Rosport) : «Déçu du résultat, mais content de la prestation de mon équipe, voilà le résumé. Un nul aurait été mérité. En ce qui concerne le carton rouge, j’ai dit à l’arbitre qu’il ne connaissait pas les règles de jeu.»
Aldin Dervisevic (Jeunesse) : «Je suis d’avis que nous avons mieux joué lors des deux premières journées, mais voilà, aujourd’hui nous gagnons. Nous avons connu un départ de rêve, mais avons dû trembler jusqu’au bout. À Rosport, rien n’est jamais facile, mais on savait cela.»