(4e JOURNÉE) En moins d’un mois de présence, Georgios Xenitidis, le meneur de jeu de 21 ans recruté par la Vieille Dame, a pris les clefs du jeu eschois et impressionné tout son monde. Annalyse d’un phénomène avant de recevoir Mondorf ce vendredi soir, 20 heures.
Mondorf s’y est préparé, il va souffrir dans l’entrejeu et il connaît déjà son principal souci théorique : mettre la main sur Giorgios Xenitidis, Grec de 21 ans formé à l’Olympiakos qui s’est retrouvé sur le banc la saison passée en Ligue des champions face au Bayern Munich. Il pèse plus encore aujourd’hui que son but et ses deux passes décisives en trois matches. Le jeu de la Vieille Dame tient en effet déjà beaucoup par ce garçon ambidextre qui vampirise le ballon et a mis Rosport à genoux au Camping (2-3).
Pas difficile de trouver un joueur pour en parler. Xenitidis se balade tellement à sa guise sur le terrain que presque tous les joueurs de l’équipe adverse ont affaire à lui au moins une fois dans le match. Kevin Marques, le milieu de terrain défensif du Victoria, a été soufflé précisément par cela : «On a joué la Jeunesse en préparation et ça n’a plus rien à voir. Là, au milieu, ils ont quelqu’un qui sait quoi faire.
C’est beau à voir
Tout ce qu’il fait, leur Grec, c’est beau à voir et, en plus, il est partout! Tu as même l’impression qu’il est deux fois sur le terrain! Il lance l’action à gauche, tu te replaces, tu relèves la tête et il est déjà à droite.»
Affolant Xenitidis ? Marques, à 22 ans et sans expérience internationale, a pu se laisser séduire un peu facilement… Mais non : Mickaël Garos, le très expérimenté récupérateur du Swift, pense la même chose : «C’est lui qui fait le jeu. Il est assez influent! En deuxième période, contre nous (1-3), il a porté son équipe dans un rôle d’électron libre. J’imagine que son coach a dû lui dire « c’est toi le meneur, vas-y, les autres feront le sale boulot ». Et il aime le ballon, le gars.» Mais pas en pur égoïste, certain qu’il n’est que de passage au Grand-Duché (c’est pourtant très probablement un fait acquis). Kevin Marques a cru déceler, justement, «un garçon qui s’est très bien intégré, qui sait motiver ses coéquipiers et fête les buts de manière assez marquée.»
Il est là, certainement, le danger, pour Mondorf. Dans la volonté qu’aura Xenitidis de briller à la Frontière et d’aller arracher un premier succès à la maison. Serge Wolf, le coach de l’USM, l’a déjà anticipé : «Il est complet, très disponible, dispose d’un gros volume, d’une belle vision et, en plus, par-dessus le marché, il joue simple. Oui, il ne va pas rester longtemps ici.»
L’ancien international grec en équipes jeunes, où il compte près d’une trentaine de sélections, a quand même quelques mois devant lui pour faire de la Jeunesse une équipe crédible à la première moitié de tableau, maintenant qu’elle tient un nouveau génie ?
Julien Mollereau