Opéré de la hanche au Brésil cet hiver, Gustavo Hemkemeier est rentré la semaine passée à Hesperange, où Pascal Carzaniga espère pouvoir l’aligner lors des dernières journées de BGL Ligue.
En bon Brésilien, c’est «emmitouflé» que Gustavo Hemkemeier a fait son retour au Grand-Duché, le lundi 20 février. Difficile, donc, pour Pascal Carzaniga de juger de sa ligne, mais le milieu offensif n’avait «pas l’air d’avoir pris du poids» et surtout, il a eu le bon goût de ne pas pousser le cliché jusqu’au bout en revenant avec quelques jours de retard, chose dont ses compatriotes sont plutôt coutumiers.
Il faut dire que son absence avait assez duré : rentré au pays mi-décembre, à l’issue de la phase aller, le joueur formé à l’Internacional Porto Alegre y sera resté plus de deux mois, le temps pour lui de se faire opérer d’une hanche récalcitrante qui aura gâché ses six premiers mois à Hesperange, théâtre supposé de son «passage de cap» après deux premiers exercices emballants en BGL Ligue, à Ettelbruck.
Déjà blessé l’été dernier
C’est dans le Nord, où il a manqué les deux dernières rencontres d’Etzella en mai 2022, que les premières douleurs seraient d’ailleurs apparues. Le meneur, lui, les situe plutôt à l’avant-saison. «J’ai ressenti des gênes durant la préparation, pendant les matches amicaux», situe-t-il.
«Cela semblait être musculaire mais après examens, il est apparu que c’était dû à un conflit fémoro-acétabulaire», ou conflit de la hanche, un syndrome qui engendre des microtraumatismes à répétition au niveau du pli de l’aine et frappe principalement les patients très actifs physiquement, notamment les sportifs qui exercent des forces et des mouvements répétitifs intenses sur leurs hanches.
« La récupération est tranquille »
Les infiltrations n’y ont rien fait : si le n° 30 est réapparu quelques semaines sur les pelouses grand-ducales à l’automne, «la douleur restait présente». L’opération, une arthroscopie de la hanche pratiquée fin décembre dans son pays natal, s’est donc imposée.
Rien de trop méchant, rassure le joueur, qui n’a eu recours à des béquilles qu’une dizaine de jours : «Si on prend toutes les précautions nécessaires, la récupération est tranquille. Dès le lendemain de l’opération, qui s’est très bien passée, je commençais déjà la physiothérapie.»
Au sein d’un effectif où ses concurrents se nomment, selon ce que souhaite Pascal Carzaniga, Dominik Stolz, Bryan Nouvier, Rayan Philippe ou Achraf Drif, pour ne citer qu’eux, l’absence du polyvalent Gustavo Hemkemeier pourrait passer inaperçue et le Swift, d’ailleurs, s’en sort – et même turbine – très bien sans lui.
La douleur estompée, il a repris la course
Mais l’ancien Ettelbruckois n’est pas n’importe quel joueur au Luxembourg pour autant, lui qui, du haut de ses 21 buts et 14 passes décisives en 56 matches, a porté Etzella durant deux saisons et rêve, passeport luxembourgeois à l’appui, de frapper à la porte des Roud Léiwen un jour.
Il lui faudra pour cela passer encore au moins deux ans au Grand-Duché, mais surtout affoler les compteurs avec le Swift. Le sien, pour l’heure, n’affiche que 6 apparitions (5 en championnat, une en Coupe), pour 3 titularisations, dont une lors du marquant F91-Swift (1-4, 11e journée). À quand la prochaine? Difficile à dire, mais Pascal Carzaniga garde bon espoir de pouvoir compter sur lui «pour le dernier mois» de compétition.
S’il ressent encore quelques douleurs, liées uniquement «à la cicatrisation de l’os» et non au syndrome en lui-même («la douleur que je ressentais avant l’opération n’existe plus»), Gustavo, dont le quotidien se résume pour l’heure au tryptique physiothérapie-renforcement musculaire-préparation physique, a d’ailleurs repris la course sans ballon.
Son retour dans le groupe «dépendra de la façon dont (son) corps répond avec la cicatrisation», mais le milieu offensif, déjà «impatient d’aider l’équipe sur le terrain», estime qu’il sera «en condition de jouer avant la fin de la saison». Et d’ainsi contribuer un peu plus à «la conquête d’un titre», son objectif avoué en posant ses valises à Hesperange.