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[BGL Ligue] Gianluca Bei : «J’ai été très ému par un vieux monsieur»


«On n’est pas encore champions, il n’y a rien à fêter !», rappelle Gianluca Bei. (Photo : mélanie maps)

Le fils joueur Gianluca Bei reste aussi prudent que Fabrizio, le père président. Mais le FCD03 est quasi-champion et on le sent bien.

En gagnant à Pétange quand le F91 était battu à Hesperange, le FCD03 a une certitude : encore un succès sur les quatre dernières journées et il sera le nouveau champion du pays.

Differdange est-il champion ?

Gianluca Bei : Des personnes sont venues me dire ça, à la buvette de Pétange, dimanche soir. Ils m’ont félicité. Je leur ai demandé « pourquoi?« . On n’est pas encore champions, il n’y a rien à fêter ! Enfin, je ne vais pas dire que je n’étais pas content : c’est le genre de bonne affaire qu’on voulait faire. Mais le plus dangereux serait de dire que c’est fini. Parce que si on en est là, c’est parce qu’on avait faim. Autant garder cette façon de faire.

Où étiez-vous quand vous avez appris le résultat de Swift – F91 qui vous donne neuf points d’avance ?

Eh bien encore dans la buvette du Titus. On l’a suivi entre joueurs. Pas en live mais en regardant, de temps en temps. Les supporters en ont beaucoup parlé. Moi non. Et personne n’a payé de tournée. Enfin si : Artur Abreu, mais c’est parce qu’il revenait dans son ancien club.

Personne n’a payé de tournée! Enfin si…

Mais si vous gagnez contre Rosport, avec le goal-average favorable qui est le vôtre…

Là oui… Là, je considérerai que… Il faudrait qu’on perde nos trois derniers matches en prenant 20 ou 25 buts. Si ça arrivait, alors il faudrait une enquête! Non effectivement, dimanche, c’est une finale. Et la fête se fera en interne mais elle se fera. Celle pour la finale de Coupe était incroyable. Là, ce sera une émotion différente. La Coupe, c’est une explosion et il y a un relâchement. Le championnat, c’est plus réfléchi, une attente super longue. Moi, je n’aurais jamais pensé l’être avec un club comme le Swift qui investit autant. Mais nos dirigeants ont construit quelque chose d’exceptionnel et je n’hésite pas à le dire à mes coéquipiers quand ils râlent. Pour avoir été dans des clubs bien moins structurés, je leur dis de ne pas se plaindre, qu’ils sont gâtés.

Dans quel état d’esprit votre père se trouve-t-il ?

Je le vois calme. Peut-être est-ce moi qui lui transmets, mais je l’ai connu beaucoup plus nerveux. Mais il doit voir aussi qu’on le mérite parce qu’on est premiers depuis le tout de début de saison, que tout le monde garde les pieds sur terre et que maintenant, on en est très proches.

À quoi la prochaine semaine va-t-elle ressembler ?

J’espère que les festivités seront longues. Moi, j’ai été très ému par un vieux monsieur de 85 ans, venu me voir après le match contre le Swift, qui m’a dit qu’il avait vécu le dernier titre et qui me disait attendre de revivre ça depuis plus de 40 ans. Je connaissais son visage pour l’avoir vu souvent, mais sans connaître son nom. Je sais qu’il a fait partie du comité dans les années 80. Mais voir la joie que cela procure aux gens de la commune, c’est fou le plaisir que ça me fait.